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Editorial de juillet 2016 : To be or not to be… European

Photo Alex EditoLe Brexit anglais a assommé tous les européens. Même les britanniques ont eu du mal à revenir à la réalité. Les leaders du «out» n’ont pas cru à ce résultat. Boris Johnson, l’ancien maire de Londres, à la coiffure si peu probable, croit encore à une sortie longue du Royaume Uni de l’Union Européenne (UE), une négociation à engager pour que son pays quitte le foyer à moindre coût, jurant à qui veut l’entendre que les britanniques ne veulent pas tourner le dos à l’Europe.

Le vote du 23 juin dernier n’est bien sûr pas égal, Londres avec l’Ecosse et l’Irlande du Nord restant favorable pour rester dans l’Union. Une fracture s’est ouverte, géographiquement d’abord mettant en péril le Royaume Uni, qui n’a d’uni que le nom dorénavant. Mais il est apparu également dans les votes que plus de 70% des jeunes de moins de 25 ans qui ont voté, souhaitaient rester dans l’UE alors que
60% des plus de 65 ans étaient partisans du Brexit. Le niveau social et de revenu a joué aussi dans la balance. Au-delà de ces chiffres, on s’aperçoit bien que le Royaume Uni et sa classe politique en faveur de la séparation essayent de ruser. Une ruse qui consisterait à sortir de l’Union en ayant fait campagne pour le Brexit mais en conservant les avantages du marché unique tout en maintenant la porte ouverte aux travailleurs européens.

Messieurs les anglais, si vous choisissez démocratiquement, il vous faut assumer votre choix. Partir tout en ne perdant aucun avantage. Ne recommençons pas le schéma d’avoir tant cédé au Royaume Uni dans le passé, leur vote impliquant une sortie irréversible de l’UE.

C’est le moment d’inventer une autre Europe ! Les membres fondateurs souhaitent une sortie rapide à l’automne des anglais, appliquant simplement l’article 50 du traité de Lisbonne qui stipule le processus de sortie. Et que surtout les dirigeants Européens trouvent un consensus plus ambitieux en relançant le projet Européen, que l’Allemagne et la France retrouvent leur énergie motrice. Même si l’UE a échoué à
plusieurs niveaux, le message doit être simple : le Brexit n’apportera rien de bon à ceux qui décideraient comme le Royaume Uni de partir de l’Union. Que les britanniques quittent rapidement l’UE parce qu’il y a un risque énorme de contagion et donc de statu quo. La menace c’est de laisser les Europhobes et les souverainistes s’emparer de l’Europhobie ambiante, d’une certaine indépendance retrouvée. Que finalement pourrait se mettre en place une Europe à la carte où chacun choisirait ce qui l’arrange, l’avantage du marché unique mais pas des dérogations à la nécessaire solidarité entre européens. Un divorce à l’amiable en fait.

A l’heure actuelle, le commerce est mondial, notre terre est devenue bien trop petite pour nous exclure de la mondialisation et même si nous devons nous préserver, nous ne pouvons pas nous permettre de nous écarter de l’Union. Il est toujours plus facile de négocier de l’intérieur que de l’extérieur. Lorsque l’on marche ensemble, on est toujours plus fort.

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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