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Editorial de septembre 2016 : La planète se porte à merveille, pas l’humanité

Photo Alex EditoL’été 2016 a connu de nombreux évènements plus ou moins marquants. L’attentat au camion fou à Nice lors du feu d’artifice du 14 juillet, lancé à vive allure sur la foule tuant des dizaines d’innocents fut l’un des plus marquants et des plus tristes. L’affaire assez grotesque des burkinis, vêtements de plage très laids des musulmanes, rappelant les baigneuses du début du XXe siècle sur les plages de Dunkerque a également défrayé les chroniques, faisant oublier tout le reste, le chômage galopant comme la croissance économique en berne.

Cependant l’évènement qui n’a pas fait plus de bruit que cela et qui devrait tous nous inquiéter, musulmans, juifs, chrétiens ou athées c’est que l’humanité vit désormais à crédit depuis le 8 août et jusqu’à la fin de l’année !

Un cri d’alerte lancé par le Global Footprint Network, institut californien qui mène régulièrement cette campagne d’information estimant qu’aujourd’hui l’humanité aurait besoin de 1,6 Terre pour compenser la surconsommation globale annuelle. Les humains vont vivre à crédit jusqu’au 31 décembre 2016 et puisent au-delà de ce que la planète peut nous procurer comme ressources naturelles en une année. Tout cela ne concerne que l’humanité…

Notre planète Terre sera encore bien présente, après nous ! Dans les années 70, la date pour laquelle les humains commençaient à vivre à crédit était le 23 décembre, puis dans les années 1990, le 13 octobre et en 2010, le 28 août. On voit bien que le processus s’accélère, ce que nous prélevons n’a pas le temps de se renouveler et la croissance démographique n’est pas la seule responsable, la consommation moyenne par habitant augmente continuellement.

Un peu d’espoir revient en ce début septembre, la Chine et les Etats Unis, principaux pollueurs de la planète, vont ratifier l’accord de Paris sur le climat à l’issue de la COP21. En décembre dernier, les 180 pays présents et qui ont signé cet accord, doivent dorénavant le faire ratifier à leur façon, par un vote au parlement ou par décret. Un accord qui deviendrait contraignant que si 55 pays le ratifient. Aujourd’hui seul 23 l’ont fait et représentent 1.1% du CO2 générée… On est loin du compte.

On se demande si ces deux pollueurs sont vraiment honnêtes car la Chine continue d’investir dans les centrales à charbon et jusqu’en 2030 minimum. Quant à Barack Obama et les USA, sans l’accord du congrès, la ratification ne sera jamais validée, tant il contraindrait l’économie et donc la compétitivité de cette grande puissance. Laurent Fabius, président de la COP21 de Paris, s’alarmait à juste titre à la fin août du non-retour des pays signataires du traité. L’Inde a d’ailleurs indiqué qu’elle ne signerait pas cet accord, s’étant engagée à sortir la population de la misère en leur donnant accès à l’électricité, action impossible à faire si elle validait l’accord de la COP21. On s’aperçoit bien qu’il est difficile de lier économie et écologie, tant l’un et l’autre sont contradictoires. A moins de changer de modèle économique ce qui n’est pas d’actualité, à l’heure où nous imprimons !

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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