L’édito d’Alex : Stop and go de la pub
Dès ce 1er septembre, 14 collectivités dont Bordeaux, Grenoble et Nancy testent un nouveau dispositif pour limiter le tonnage de déchets papier qu’ils trient chaque année. Un autocollant à imposer sur sa boîte aux lettres « OUI PUB » à la place d’un « STOP PUB » instauré en 2004. Seul ceux qui auront dorénavant ce marqueur sur leur boîte continueront à recevoir des prospectus. Instituée par la loi climat et résilience adoptée l’année dernière, cette expérimentation vient des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, légèrement modifiée car ces citoyens tirés au sort avaient, quant à eux, souhaité l’interdiction pure et simple de la distribution de publicité dans les boîtes.
Même si aujourd’hui l’autocollant « STOP PUB » est apposé sur environ 1/3 des boîtes aux lettres, les imprimés publicitaires représentent encore près de 900 000 tonnes par an et selon l’Agence De l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie (ADEME), la moitié de cette publicité est jetée sans avoir été lue. Peut-être par fainéantise ou méconnaissance, beaucoup de concitoyens n’apposent pas cet autocollant et continuent donc à recevoir ces prospectus par kilo. Demain, au contraire, l’étiquette « OUI PUB » indiquera les boîtes aux lettres qui les acceptent, ceux qui ne l’auront pas seront systématiquement non distribués. Cela paraît anodin, mais ça devrait changer totalement la donne. En effet, l’interdiction devient la règle et l’autorisation l’exception, avec comme principe de ne pas distribuer ces publicités sauf avis contraire !
L’expérimentation doit durer 3 ans et donnera par la suite un rapport établi par un comité pour évaluer l’impact de ce test sur la production et le traitement des déchets papier ainsi que sur les conséquences pour l’emploi dans le secteur de l’imprimerie fragilisé. L’objectif est bien de ne pas surimprimer afin d’éviter le gaspillage environnemental.
Ainsi pour continuer à promouvoir leurs opérations promotionnelles dans ces 14 territoires concernés, les enseignes miseront un peu plus encore sur une communication virtuelle, mail direct aux consommateurs ou sur les réseaux sociaux. Ce qui serait alors un juste équilibre c’est de prendre en compte également l’empreinte carbone de la publicité digitale, qui elle-aussi est bien réelle mais peu mise en avant car n’impactant pas du tout le budget des collectivités dans le tri des ordures ménagères.
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