L’homme a toujours rêvé d’un autre monde qui lui permettrait d’échapper à ses difficultés, aux contraintes également et où il ne vieillirait pas. Un nouveau monde où tout serait harmonieux, sans maladie, avec tous ses désirs exaucés, en matière d’amour, de sexe et d’amitié. Le paradis perdu, bien ancré dans l’inconscient collectif. A l’heure de la COP 26 à Glasgow en Ecosse, nous aimerions tous nous glisser dans ce monde merveilleux sans subir toutes ces mauvaises nouvelles quant à l’avenir de l’humanité, nous plonger dans un monde parallèle où nous n’entendrions plus ses sirènes d’alerte qui sonnent tonitruantes avant le crash dans le mur. Comme l’autruche qui se cache la tête lorsque la peur la submerge, ne plus voir nous sauverait !
Cette réalité virtuelle, le métavers, contraction de méta-univers, voit le jour plus concrètement encore grâce à Mark Zuckerberg qui lors de sa conférence, le 28 octobre, nous annonçait le nom de Meta, appellation qui regroupera toutes les activités de son entreprise, réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram, de WhatsApp ou encore des lunettes connectées élaborées en collaboration avec Ray-Ban. Une nouvelle marque pour faire oublier le présent c’est-à-dire la tourmente après une panne mondiale et des révélations embarrassantes d’une ancienne employée. Déjà début octobre, le jeune patron richissime avait annoncé vouloir embaucher 10 000 personnes en Europe pour travailler à l’élaboration du métavers, un univers virtuel autonome où les utilisateurs peuvent interagir sous forme d’avatar. Le réseau social de demain accessible avec un casque sur les yeux bien connu des amateurs de jeux vidéo.
Un monde parallèle déjà connu par le jeu Second Life où l’on évoluait avec ses propres banques et sa propre monnaie virtuelle. Mais demain, la réalité dépassera la fiction car la technologie existe et devient de plus en plus performante, le prochain grand saut technologique dans l’évolution d’internet à en croire les spécialistes du domaine. Selon Mark Zuckerberg, c’est donc l’avenir de l’internet mobile d’où ses investissements colossaux vers cette voie recherchée où l’on deviendra acteur d’expériences et d’actions dans cet univers virtuel, plutôt que n’être aujourd’hui qu’observateur ou consommateur de contenus. Ainsi demain, on pourra aussi bien danser dans une boîte de nuit avec des gens situés à des milliers de kilomètres de vous que de travailler, d’acheter des biens et services numériques, une sorte de vie sociale numérique pour qui n’en a pas dans sa vraie vie, une seconde vie à travers ses lunettes connectées.
Il est vrai que la pandémie que nous avons tous subie a créé un isolement social et a été un catalyseur de ce phénomène du tout numérique. Mais n’oublions pas que dès qu’il fut possible de nous voir, cela a été une explosion de joie. Aujourd’hui nous savons tous que même réunis, les gens se plongent facilement devant l’écran de leur téléphone et que demain avec cette facilité de vivre une vie parallèle bien plus excitante que sa vraie vie cela compliquera encore plus les choses quant au réel rapport humain. Et je crois que même si la vie n’est pas facile, la réalité primera toujours sur le virtuel. Vivre sa vraie vie et accéder à son bonheur en somme !
Alexandre FLEURY