Mea culpa
A l’heure où ces lignes sont écrites, les Paralympiques de Paris se jouent encore après les Jeux Olympiques. Même si dans mon édito de mai je critiquais des réalités comme ces JO 2024 du fric et des prix prohibitifs des places avec un matraquage médiatique plus qu’assourdissant, il faut bien avouer que la fête fut belle ! Je n’avais pas pris conscience de l’événement que ça allait être. Cela ne retire pas, bien évidemment, toutes les interrogations sur un Paris rendu méconnaissable par ce nettoyage social qui fut pratiqué pour rendre la capitale présentable aux visiteurs et aux téléspectateurs du monde entier.
Mais à l’arrivée, à l’heure du bilan, je n’ai pas peur des mots, ces Jeux Olympiques furent une réussite et un succès, images et cadres magnifiques, notre capitale a été transformée en un véritable terrain de sport. Il fallait oser et ils l’ont fait ! Piscine à Paris la Défense Arena, transformation du Grand Palais pour les sports de combat, terrain de beach-volley au pied de la Tour Eiffel… Mea culpa pour ne pas avoir cru à cette réussite, un moment où le vivre ensemble a primé, une sorte de communion comme le fut, souvenez-vous en 1998, la Coupe du Monde de football. Une vraie pause également, rafraîchissante, dans le climat politique français, pas un représentant politique n’a pris la parole, et rien que pour cet état de fait, ça fait du bien.
Tous mes amis qui s’y sont déplacés m’ont rapporté cette ambiance «de dingue », cette ferveur si particulière qui vous transporte. L’enthousiasme s’est frayé un chemin chez quasi tous les français et je me suis pris au jeu des épreuves devant ma télé, moi qui ne suis pas très “sport”. Même un match de ping-pong devenait un spectacle et les enjeux potentiellement passionnants. Certains Parisiens ont regretté d’avoir fui la capitale et s’en veulent d’avoir raté ce moment de fête populaire. Une cérémonie d’ouverture réussie avec la flamme façon montgolfière qui s’élevait dans le ciel tous les soirs pour éclairer Paris. L’esthétisme avait sa place dans ces Jeux Olympiques et Paralympiques, nul ne peut remettre en cause le travail de l’ensemble des équipes engagées sur l’organisation et la construction des sites olympiques. Une belle publicité en somme pour Paris et indirectement pour la France, opération com réussie, mais la capitale restera-t-elle aussi propre et sûre que pendant les JO ?
Néanmoins, après cette trêve estivale, la rentrée apporte son lot de surprises comme l’absence prolongée d’un gouvernement. Un éclaircissement devait arriver, mais à l’heure où nous imprimons, nous en sommes encore aux rencontres et discussions afin de trouver un compromis à ce dilemme institutionnel. En cette rentrée, notre Président Emmanuel Macron décrocherait donc la 17ᵉ médaille d’or du jeu… politique.