Éditos

Un mois 1/2 de bonheur

Quel plaisir cette rentrée de septembre qui s’annonce sportive et ovale comme le ballon qui va être joué lors de la Coupe du monde prochaine, du 8 septembre au 28 octobre. Et oui, j’aime particulièrement le rugby pour plusieurs raisons : son jeu tout d’abord, le respect ensuite et les valeurs qu’il véhicule, principalement lors des rencontres internationales, fervent chauvin pendant le match, n’ayons pas peur de l’écrire. D’ailleurs chaque année, la fin de la saison hivernale est toujours rythmée par le Tournoi de l’hémisphère nord, celui des VI nations qui annonce le printemps. Et tous les 4 ans, la Coupe du Monde revient, aussi précise qu’un métronome, aussi excitante qu’un premier rendez-vous amoureux.

Ce sport collectif de combat et d’appropriation territoriale ne peut être qu’encadré par des règles strictes qui permettent l’affrontement des corps et en même temps sa sécurité. Les chocs font partie du jeu pour assurer à la fois la défense, la possession et la conquête amenant les joueurs à des efforts importants et durs, du corps à corps où la force l’intelligence et le collectif se rencontrent. Pas de plaquage haut ni de croche-pieds, le fair-play et la non-violence sont de mise. L’affrontement est tel qu’il pourrait conduire parfois à des égarements. Certains trouvent le rugby violent mais la violence ne se définit-elle pas comme une intention de causer du mal physique ou moral délibérément à autrui ? Ainsi, cette discipline sportive nécessite obligatoirement une sévérité du corps arbitral au moindre écartement des règles. Car au contraire d’autres sports, le rugby a bien le respect absolu de l’arbitre, aidé parfois par l’arbitrage vidéo, souvent utile, car l’action peut porter à confusion. Aussi, une décision de l’arbitre discutée et l’équipe recule et perd donc 10 mètres de terrain. Comme le disait Jean Lacouture, historien et journaliste français dans une interview à la question de ce qui faisait l’essence de ce sport : « la violence contrôlée par la loi ».

Un état d’esprit collectif, car seul on ne peut aplatir le ballon dans le camp adverse, une fraternité qui se construit dans la dureté du combat, les valeurs du rugby s’exportent vers la culture de l’entreprise au risque parfois de la galvauder. Certains surfent sur la vague, le respect de l’arbitre sur le terrain est transféré, dans l’entreprise, à celui à qui incombe la décision qui doit être respecté comme le fondement de l’efficacité. Le respect des règles où un seul joueur mal placé met en péril l’équipe devient au sein du monde de l’entreprise tout un recueil de procédure à respecter même si cela peut parfois être vu comme un carcan administratif.

Le rugby est donc au service de notre vie personnelle comme professionnelle en nous obligeant à mettre plus de respect dans notre quotidien car même si, hélas, certains l’exigent davantage qu’ils ne l’appliquent, cette valeur universelle est essentielle au vivre ensemble.

Vive le rugby, allez la France !

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page