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Ils en veulent à votre peau !

A l’arrivée des beaux jours, c’est le retour de bestioles qui peuvent susciter chez les estivants de nombreux désagréments, jusqu’à vous gacher les vacances.

 

Tiques, frelons asiatiques, moustiques… les p’tites bêtes qui piquent. Une rime riche pour des insectes qui en veulent à votre peau. Du côté des moustiques, juste une sensation désagréable de piqûre sans conséquences ou l’assurance d’une nuit blanche quand ils ont décidé de partager votre chambre. Mais certaines variétés peuvent véhiculer des maladies venues d’ailleurs. Et pas toujours anodines. C’est le cas du moustique-tigre. Sa piqûre est bénigne, mais peut être vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le zika. Pour transmettre ces virus, la bestiole doit au préalable avoir piqué une personne infectée.

 

Côté frelons asiatiques, sa piqûre est du même tonneau que le frelon classique. Et peut donc se révéler très dangereuse quand elle est mal placée (gorge, bouche…). Prudence donc, car la bestiole est réputée beaucoup plus agressive que son cousin européen quand on s’approche de son nid, avec, pour la femelle, un dard de près de 5 millimètres qui ne pardonne pas. En revanche, si le frelon asiatique ne présente pas un danger supérieur à celui de nos contrées, il a un fort impact sur les ruchers. Par sa présence permanente devant les ruches, il provoque un arrêt de l’activité de butinage, ce qui peut entraîner l’effondrement, puis la mort de la colonie durant l’hiver. Autre désagrément, et pas des moindres, il déséquilibre l’écosystème et peut contribuer à la diminution d’autres insectes tels que les abeilles solitaires et les mouches.

 

Les «suceurs de sang» à la fête

Autre joyeuseté : c’est bel et bien la saison de la tique. A Vendôme, la pharmacie Segura confirme : «Avec l’ouverture des plans d’eau et les promenades en forêt, c’est conforme à la période estivale. Il y a eu un pique l’année dernière, mais, pour le moment, la situation est tout à fait normale.» Les pharmaciens et les médecins sont en mesure de la retirer et il existe même des tire-tiques à la vente. Il est néanmoins recommandé de passer par un professionnel pour se faire enlever l’insecte car le mode d’emploi n’est pas toujours explicite et une mauvaise manipulation peut aggraver la situation. Evitez aussi la pince à épiler car le tire-tique, lui, ne comprime pas l’abdomen de l’insecte et permet qu’il ne régurgite pas sa salive, porteuse de bactéries. Les suceurs de sang trouvant refuge dans les zones boisées et humides, l’idéal est se protéger par un répulsif et d’inspecter son corps au retour de baignade en étang ou de balades dans les bois. Car les conséquences et le traitement peuvent s’avérer lourds : «Cela peut aller jusqu’à deux mois de prescription d’antibiotiques», confirme Patrick Véniel, médecin à Vendôme. Et il est impératif de surveiller sa peau car certains symptômes sont susceptibles d’apparaître à retardement quelques mois plus tard, en particulier si la tique est restée implantée plus de 36 heures. Une plaque rouge qui s’étend est l’un des premiers signes cliniques associés à la mystérieuse maladie de Lyme. Et c’est en été que l’on compte le plus d’hospitalisations. En France, en 2016, 55000 attaques de tiques ont été recensées selon les chiffres du Réseau Sentinelles.

Jean-Michel Véry

Journaliste à Politis, à Europe 1, au Petit Vendomois, rédacteur "tourisme" à Néoplanète, pigiste au Figaro et à l'Optimun.

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