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Tic tac pour TikTok

TikTok, l’application chinoise au 1.3 milliard d’utilisateurs, réseau social lancé en 2016, aujourd’hui le plus populaire au monde chez les jeunes, serait-il un risque pour la cybersécurité ? Banni des applications des fonctionnaires dans les administrations américaines et dans celles de l’Union Européenne, vendredi 24 mars, une instruction similaire a été transmise en France par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques à tous les autres ministères.

En cause, la collecte possible des données personnelles de son utilisateur au profit du gouvernement chinois qui agite les Occidentaux. En effet, une fois installée sur un téléphone portable, l’application demandera différentes démarches : accéder à son carnet d’adresses et pouvoir pister le propriétaire du sans-fil sur le web pour découvrir toutes ses données, la localisation comme ses activités en ligne. Cependant, TikTok ne fait pas différemment de Facebook, Instagram ou Snapchat mais appartenant à une société basée en Chine, le doute s’installe quand on sait que le gouvernement chinois se donne le droit de récolter quand il le souhaite et sans préavis toutes les informations.

Au-delà des soupçons d’espionnage, beaucoup craignent aussi pour la santé mentale des plus jeunes utilisateurs. Addiction aux « like », sexualisation, suicide… De plus en plus d’experts alertent l’opinion au sujet des dangers liés à l’utilisation de TikTok par les adolescents. En effet, ce réseau social offre à ses usagers la possibilité de visionner et de créer de courtes vidéos, des clips d’une durée maximale de 3 minutes qui s’agrémentent d’effets spéciaux et de musiques. Même si certaines performances artistiques sortent du commun avec des contenus inspirés et que sa dimension amusante n’est plus à prouver, l’effet sur le cerveau du buffet à volonté de vidéos très courtes que l’on fait défiler d’un simple glissement de doigt évolue en addiction. L’utilisateur devient alors très facilement distrait, affecté même dans sa capacité d’apprentissage, le fameux « 8 secondes d’attention équivalent à la capacité du poisson rouge ». De plus, comme les contenus ne sont pas véritablement modérés par un système dépassé par le grand nombre d’usagers, des vidéos violentes, sexuelles ou des challenges complètement idiots, voire dangereux peuvent être visionnées, notamment par les plus jeunes.

Une tactique de nuisance donc sur la santé mentale qui serait pour certains experts calculée par Pékin. Car, en Chine, point de TikTok mais le réseau social Douyin propriété également de la même entreprise chinoise ByteDance. Le premier est accessible partout dans le monde sauf en Chine, le second, uniquement au pays du soleil levant et qui, à l’inverse de TikTok, promeut davantage de contenus encourageant une meilleure culture générale et une réelle amélioration des connaissances. L’un abrutit, l’autre enseigne, des algorithmes totalement différents qui, pour Douyin, fait la promotion de contenus scientifiques et éducatifs quand TikTok présente beaucoup de vidéos stupides avec un nombre important de fausses informations.

Et si finalement, le moyen le plus efficace de ne pas être victime d’éventuelles fuites de données et d’éviter que le cerveau de nos plus jeunes soit impacté, serait de désinstaller tout simplement l’application.

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