Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Le chevalier Pierre Maino «épinglé» de La Légion d’honneur…

En fermant les yeux, on était revenu quelques années en arrière en Loir-et-Cher. Quand le préfet Gilles Lagarde n’était pas encore directeur des services du Conseil départemental d’Indre-et-Loire, et que Pierre Maino, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat, n’était pas encore président de la CGPME.

 

Deux amis se retrouvaient en cette Maison des entreprises et on avait l’impression que le temps s’était arrêté. Entre souvenirs et plaisanteries, entre rappels de certains faits importants pour la vie économique du Loir-et-Cher, et avant que Pierre Maino n’arrache presque quelques larmes à l’assistance en se souvenant de son grand-père «rital», ayant quitté la maison natale, à 8 ans, pour traverser la Suisse, avant d’arriver en France, pour y faire souche et y réussir une carrière exemplaire dans le bâtiment… une médaille de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur était passée des mains de Gilles Lagarde au revers de la veste de Pierre Maino.

 

Car, le côté officiel de cette manifestation, s’il acceptait l’humour, était plus que sérieux…

 

En parrain attentif, Gilles Lagarde, devant le futur décoré et sa famille ; un parterre d’amis, dont le président du Conseil départemental, Maurice Leroy, député ; plusieurs légionnaires et même un Saint-Cyrien en tenue d’apparat ; plusieurs artisans de terrain ou retraités…, retraça la carrière de son filleul, né en 1950. Entré dans l’industrie en début de carrière, vira vers l’imprimerie à Clermont-Ferrand, puis en Vendômois et en Blaisois, non sans une halte en tant que directeur d’une entreprise de literie dans La Vienne. On ne saura jamais s’il était testeur de sommeil à plein temps ou chargé de la commercialisation, entre deux siestes.

 

Engagé dans la protection de l’environnement et le développement durable, Pierre Maino fut à l’origine, avec ses pairs imprimeurs et la CMA 41, de la mise en place de la charte ImprimVert et de la collecte des déchets après tri sélectif, avant de s’engager sur le plan régional dans la vie de la CRMA. Il créa, aussi, avec ses collègues de la Chambre d’agriculture, le drive pour produits fermiers et s’impliqua, aux côtés de la boulangerie-pâtisserie, à la mise en place de la filière «Viennoiseries 100% Maison», avec le président Jacky Otto Bruc, en homme de conviction, engagé, volontaire et soucieux du bien-être des autres.

 

«C’est la première fois que je me fais épingler, avec plaisir, par l’administration», attaqua Pierre Maino dans ses remerciements qui allèrent vers son parrain, toujours à l’écoute des artisans et des gens qui travaillent, mais aussi vers sa famille, ses amis des chambres consulaires avec lesquels il a travaillé en bonne harmonie et toutes celles ou tous ceux qui l’ont aidé dans son parcours professionnel. Sans oublier le grand-père, précité, à qui il dédia sa médaille, car il l’aurait méritée plus que son petit-fils et en précisant bien, au passage, qu’au fil des décennies l’immigration, avec ou sans frontières, n’avait jamais mis en péril le pays accueillant, à condition de bien se comprendre et de se connaître. «Derrière chaque femme ou homme arrivé(e) en France, il y a une histoire…, pas toujours heureuse ou idyllique. On ne quitte pas son pays natal sans raisons importantes, hier comme aujourd’hui».

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