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Festi’Campagne avec les J.A., à Rhodon-Baigneaux

Plus que jamais l’avenir est dans le pré…

Que de l’optimisme. Que de la foi en l’avenir. Que de la niaque. Elles et ils sont jeunes agriculteurs et ont voulu démontrer, en pleine Beauce, sous un soleil, qui faisait plus penser au Far West américain, que leur métier n’est pas mort. En faisant la fête certes, mais en profitant de ce rendez-vous, entre Rhodon et Baigneaux, pour faire passer des messages de vie et de bien-être. Même si c’est dur. Même si la situation économique n’est pas euphorique. Même si on est bien loin des 35 heures/semaine et des vacances, avec ou sans RTT.

Venue de loin, la foule de professionnels et de curieux a accompagné les jeunes dans leur envie de s’éclater, pour ne pas trop penser à ce qui risque d’arriver dans les mois ou années qui viennent.
Organisé par les Jeunes Agriculteurs de Loir-et-Cher (J.A.), ce rassemblement de Rhodon-Baigneaux, était accompagné de la présence de plusieurs partenaires, et les membres des Vieilles mécaniques du Vendômois qui avaient sorti leurs plus belles machines pour les exposer. Ce qui permit de bien constater que le métier avait évolué et que la fatigue de l’homme à maîtriser la machine avait été démultipliée pour laisser la mécanique absorber le gros du travail. Pour ce premier challenge, Nicolas Léger, président récemment élu, et son équipe ont réussi à évoquer l’avenir, sans renier le passé légué par les anciens. La tradition est sauve. Le Loir-et-Cher est et restera un territoire agricole, paysan, rural et fier de ses origines.

Les divers concours, d’adresses ou de labours, ont, tous, été suivis avec attention et le repas « cochon » a fait le plein, comme dans un village gaulois qui se respecte.
Maurice Leroy, président du Conseil départemental et député, en tête, avec de nombreux élus de tous bords, sont venus saluer les jeunes agriculteurs et tous les exposants, en les assurant de leurs soutiens dans leurs actions, du type Festi’Campagne, à renouveler car ce type de manifestation pacifique est bien mieux perçue du public que des barrages de routes.
Mais, des fois, la profession n’a pas le choix des « armes » pour se faire entendre…

Les gagnants des labours à plat et en planchesja-les-prix-rhodon

Labour à plat :
1er : Anicet Nouvellon (Sainte Gemmes)
2e : François Caillon (Bouffry)
3e : Sébastien Guedet (Oucques)
4e : Benoît Coudert (Chateauvieux)
5e : Matéo Besse (Saint Marc du Cor)

Labour en planches :
1er : Rémi LAIGNEAU (Pierrefitte sur Sauldre)
2e : Laura PORTAL (Lamotte)
3e : Grégory BEAUFORT (Seillac)

Très optimiste, à 23 ans, malgré une mauvaise première année

Entré aux JA, dès l’âge de 16 ans, alors qu’il avait découvert sa vocation à 12 ans, installé à 23 ans, en décembre dernier, à son compte à La Fontenelle, Tanguy Taillard, pas timide pour un euro, a bien voulu évoquer sa passion, son métier, « même si l’année écoulée n’incite pas à l’optimisme, loin de là…».

Fils de paysans qui lui ont laissé l’exploitation, après plus de 35 ans d’exercice, Tanguy dont le frère aîné est dans le métier, « mais en coopérative agricole » a suivi ses études au lycée agricole d’Areines-Vendôme, d’où il est sorti avec un BTS (Comptabilité-gestion et ACSE ou Analyse et conduite des systèmes agricoles), avant une licence professionnelle à l’ESA d’Angers (Techniques sur productions végétales).

Sur 120 ha, il alterne les cultures de colza, blé, orge, petits pois pour animaux, blé dur, lin pour favoriser les rotations, et se sent en harmonie avec la nature.

«C’est un méja-tanguy-taillard-a-ja-rhodon-dsc_3659tier plaisant qui nous permet de suivre le cycle végétal, les saisons, la vie. Depuis l’âge de 12 ans, je savais que je ne choisirai pas une autre voie, même si elle est dure. Le fait d’adhérer aux J.A. m’a formé, armé et il est toujours intéressant de confronter notre mode de fonctionnement à celui des autres, avec des échanges ou de l’ouverture d’esprit qu’on ne trouve pas ailleurs dans le métier, en face de techniciens ou de banquiers…Même seul, on se sent investi d’une mission, celle de produire pour nourrir les autres. Et Festi’Campagne*, en plus de la fête, pour oublier, un peu, cette année bien défavorable pour mon premier exercice, favorise le partage avec l’autre qui n’est pas, forcément, paysan, et, parfois, moins bien loti que nous. Depuis 7 ans, je me suis investi au sein des J.A. et, entré au bureau, j’occupe les fonctions de trésorier du canton de Droué. C’est la juste application de mon cursus scolaire, qui nous apprend beaucoup de choses, mais pas tout ce que l’on découvre en étant confronté aux réalités quotidiennes. Et elles sont dures en ce moment. Mais, restons optimiste en attendant de meilleures années et récoltes ».

Richard Mulsans

Le Petit Vendômois

Mensuel gratuit depuis 32 ans, tiré à 28 000 exemplaires, le Petit Vendômois se veut proche de ses lecteurs, familier et convivial, sérieux sans se prendre au sérieux, ambitieux sans prétention…à l’image du Vendômois. Dans ses colonnes, on y trouve le Vendômois de toujours: celui d’hier, celui d’aujourd’hui, celui de demain (agenda, spectacles, concerts, expositions, fêtes et manifestations diverses, informations, échos, histoires et curiosités).

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