À Montoire : Gare à l’histoire !
En amont de la réouverture du Musée de la Gare historique de Montoire, Hist’Orius, encore en plein aménagement, nous a fait visiter en exclusivité les deux salles du musée. Une véritable réussite pédagogique et un atout touristique pour la ville.
Tout commence par une poignée de mains. Celle entre Hitler et Pétain, le 24 octobre 1940, dans le wagon du Führer, là ou germera l’idée de la collaboration. C‘est le point de départ qui nourrit le Musée de la gare historique, à Montoire-sur-le-Loir. Une réouverture sous les meilleurs auspices, avec des vitrines d’exception, treize mannequins saisissants, un parcours pédagogique qui permet d’appréhender au mieux les méandres de cette période particulière.
Dès l’entrée, le ton est donné, avec deux mannequins qui vous scrutent à droite du guichet d’accueil. Ensuite, une première salle avec une enfilade de vitrines qui se déclinent sous des thématiques spécifiques : les camps de concentration, les FFI, le Stalag, la Résistance et une borne écolier. La visite est agrémentée de fiches de lecture concoctées par Hist’Orius. En effet, l’association est aux commandes du musée via une convention signée avec la municipalité. C’est la raison pour laquelle depuis deux mois une demi-douzaine de membres du bureau œuvre pour une rénovation complète des locaux.
En partenariat avec le TTVL
L’installation des superbes vitrines a bénéficié de l’expérience d’un menuisier retraité, conducteur du Train touristique de la Vallée-du-Loir (TTVL). Judicieusement, le TTVL fera une halte de quelques minutes en gare de Montoire afin que ses passagers puissent admirer la splendide maquette d’époque de la gare montoirienne, reconstituant avec précision, dans la deuxième salle, la géographie des lieux et la situation du moment : les trains, les wagons, les véhicules, les personnages… Tout est là, sous vos yeux.
« Le musée est un outil parfait à destination des scolaires. En complément d’un enseignement classique, les mannequins et la maquette vont assurément soulever de la curiosité, voire de l’intérêt, pour cette période », explique Jean Lecomte, membre du bureau d’Hist’Orius et trésorier-adjoint, en plein chantier de rénovation sur le site, à 48 heures de l’ouverture. Pendant ce temps, Françoise, Jean-Philippe et René se démènent aussi pour le « D-Day », programmé le dimanche 15 mai. Tous membres du bureau de l’association, ils n’ont pas compté leurs heures pour un résultat qui va s’affiner au fil de l’eau.
« Pour l’accueil du public, ce sont les adhérents d’Hist’Orius qui se partageront la charge, à tour de rôle et en fonction des disponibilités de chacun. », détaille Françoise. Ça avait été le maillon faible du musée, fermé depuis environ deux ans, géré par l’ancienne municipalité, et qui reposait à l’époque sur une seule personne pour l’accueil du public. « Un effort particulier a été fait à destination des groupes, et déjà des réservations tombent », appuie Françoise. Scolaires, clubs du 3e âge, groupes de touristes bénéficieront de tarifs particuliers. Prévoyez une heure sur place pour une visite complète, le musée fait environ 50 m², et les nombreuses informations délivrées vous tiendront en haleine tout au long du parcours.
Sans nul doute, cette réouverture, ce nouvel agencement, les 13 mannequins prêtés par un « mystérieux collectionneur vendômois », le réalisme de la maquette, le faible prix d’entrée et la forte implication de l’association ne manqueront pas de drainer un vaste public, tant local que de touristes, sur la ville, laquelle fait valoir un bel outil dans sa manche. À Montoire, l’histoire a de l’avenir.