A Morée, les espaces verts mobilisent les compétences
Titulaire d’une fleur, la commune tient beaucoup à cette reconnaissance officielle de l’effort fait pour le cadre de vie des habitants mais aussi pour l’attrait touristique que cela représente notamment pour le maintien de la forte activité du camping municipal.
Le jury régional décernant les labels «Villes et villages fleuris» est venu le 24 août faire le tour de la commune afin de vérifier si Morée méritait toujours la distinction qui figure en bonne place sur le panneau d’entrée de bourg. Pour le moment, le verdict n’est pas encore tombé mais il est attendu avec impatience.
«La gestion des espaces verts dépasse de beaucoup la simple plantation de fleurs dans les bacs installés dans le bourg» détaille Gérard Vinsot, adjoint en charge de cette délégation. Et de lister l’ensemble des sites à gérer : trois stades soit 25.000 m², le cimetière d’une superficie de quelque 6.000 m², l’espace vert public de 2.000 m² mais aussi le parking du plan d’eau de trois hectares et demi, la bambouseraie de près d’un demi hectare (installée en 2016 avec 38 mottes) et deux hectares de pelouse (arrosée pour moitié).
C’est Olivier Chassier, agent technique, qui est en charge à plein temps de cet entretien, rejoint, ponctuellement, par certains de ses collègues. S’il n’est pas jardinier de formation, il y a pris goût et a développé un véritable talent «Les bases ont été mises en place par Hervé Alphonse, paysagiste de métier, qui a fait partie de l’équipe municipale. Désormais, j’ai pris le relais et je continue d’apprendre. »
C’est d’ailleurs le duo qui s’est rendu, le 30 septembre, à Contres pour assister aux 26e Assises régionales du cadre de vie et de l’embellissement des communes, organisées par l’ARF Centre. «Au cours de cette journée, nous avons découvert de nouveaux matériels mais aussi des plantes et des techniques avec la contribution de la Société d’Horticulture mais aussi de certaines entreprises commerciales. Cela nous a donné des idées car il nous faut nous renouveler mais aussi intégrer des pratiques culturales en phase avec les contraintes actuelles. »
Réduction voire abandon des produits phytosanitaires, économies d’eau mais aussi de moyens doivent forcément être intégrés car, rien que pour le fleurissement, ce sont 5.000 € que la commune investit auprès de producteurs locaux «La serre est utilisée pour mettre à l’abri les plantes gélives, nous n’y cultivons pas de plants, tout au moins pour le moment.» Et, si l’on prend en compte l’ensemble des charges, personnel compris, le chiffre s’élève à près de 70.000 €.
Dans une démarche collaborative, certains habitants volontaires ont proposé d’installer des plantes de pied de mur dans la rue du Général-de-Gaulle et c’est dans une démarche partenariale que cette expérience se poursuit, preuve que le fleurissement de la commune est bien l’affaire de tous.