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Anciens cantons, des bassins de vie toujours actifs

Cette année, le Petit Vendômois choisi de mettre en lumière, chaque mois, le dynamisme économique, associatif, culturel et touristique, les communes que l’on appelait chefs-lieux de canton il y a seulement quelques années. Correspondant à des bassins de vie prenant leur réalité sur la base d’un contexte géographique, ces villes ou villages continuent de rayonner.

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En 1790, Le Gault, La Ville-aux-Clercs, Villedieu et Villiers étaient de chefs-lieux de canton

Préalable à cette série, l’histoire de ces découpages administratifs.

A l’instar des autres départements, le Loir-et-Cher est né à la Révolution. L’idée est alors de rationaliser le découpage administratif des anciennes provinces et de plaquer cette organisation à l’ensemble des institutions. Jusqu’alors Église, Armée, Impôts… chacun avait sectorisé le territoire à sa manière, ce qui ne simplifiait pas les choses pour le citoyen.

Désormais, la France est divisée en 83 départements, eux-même divisés en districts, subdivisés en cantons puis en municipalités. Les chefs-lieux de canton étaient choisis pour être à moins d’une journée de cheval de chaque habitant.

Le Loir-et-Cher est principalement constitué des anciens comtés de Blois et de Vendôme, une unité qui n’a rien de naturel mais qui permet à Blois de retrouver de son prestige de ville royale perdu depuis la fin du XVIe siècle. Les six districts le composant sont Blois, Vendôme, Romorantin, Mondoubleau, Mer et Saint-Aignan/Montrichard et rassemblent trente-et-un cantons.

Le district de Vendôme était constitué des cantons de Montoire, Morée, Saint-Amand, Selommes, Villedieu et Villiers ainsi que la ville de Vendôme qui était un canton à elle seule. Le district de Mondoubleau était, quant à lui, le fruit de la réunion des cantons de Mondoubleau, Le Gault-du-Perche, La Ville-aux-Clercs, Droué et Savigny.
En 1795, les districts disparaissent au profit des arrondissements, celui de Vendôme est créé en absorbant celui de Mondoubleau et passe de douze à huit cantons avec la suppression de ceux du Gault-du-Perche, La Ville-aux-Clercs, Villedieu et Villiers. Le canton de Droué y gagne trois communes : Le Gault, Chauvigny et Romilly (ex-La Ville-aux-Clercs). Celui de Mondoubleau s’agrandit d’Arville, Oigny, Le Plessis-Dorin, Saint-Avil, Saint-Avit et Souday (ex-Le Gault) et de Beauchêne (ex-La Ville-aux-Clercs). Le canton de Morée absorbe les communes du Rouillis (qui, avec Espéreuse, formera Rahart en 1811), Danzé et La Ville-aux-Clercs, mais perd Renay et La Chapelle-Enchérie qui rejoignent le canton de Selommes. Le canton de Saint-Amand se voit enrichi d’Authon, Prunay et Sasnières (ex-Montoire) et perd Sainte-Anne et Pray au profit de Vendôme. Enfin, le canton de Savigny, qui n’était formé en 1792 que de quatre communes, Savigny, Epuisay, Cellé et Fortan, est rejoint par quatre autres qui lui viennent du canton de Montoire : Bonneveau, Fontaines, Lunay et Sougé.

Au delà de la frontière vendômoise, les cantons de Marchenoir et d’Ouzouer-le-Marché sont maintenus à rebours de celui de Oucques qui disparaît.

Il faut attendre la deuxième république pour que le conseil général, assemblée départementale des cantons, soit élu au suffrage universel, soit en 1848.

Au gré de l’évolution des populations et des événements politiques, quelques détails évoluent mais, jusqu’en 2015, le découpage reste constant :

  • Pour l’arrondissement de Blois : 13 cantons dont 5 pour Blois et ceux de Bracieux, Contres, Herbault, Marchenoir, Mer, Montrichard, Ouzouer-le-Marché et Vineuil.
  • Pour Romorantin : 2 pour la sous-préfecture et Lamotte-Beuvron, Mennetou-sur-Cher, Neung-sur-Beuvron, Saint-Aignan, Salbris et Selles-sur-Cher.
  • Enfin, pour Vendôme : également 2 cantons pour la ville centre, Droué, Mondoubleau, Montoire, Morée, Saint-Amand, Savigny et Selommes.

En 2015, la réduction est drastique puisque l’on passe de trente à quinze cantons. On ne parle plus de chef-lieu de canton mais de bureau centralisateur qui donne bien l’importance de la dimension électorale du découpage (on est loin de l’accessibilité en une journée de cheval).

Pour le Vendômois, demeurent Montoire-sur-le-Loir et Vendôme (canton et bureau) même si leur emprise s’est significativement élargie. Le canton Le Perche est créé de toutes pièces et son bureau centralisateur est fixé à Savigny-sur-Braye. Il absorbe les anciens cantons de Droué, Mondoubleau et Morée.

Si le nombre de cantons est réduit, celui des conseillers généraux devenus départementaux reste identique puisqu’ils sont désormais deux par cantons (à parité homme/femme).

Le Petit Vendômois

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