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Babel, exposition éphémère, symbolique

Une exposition de peintres d’un seul soir à l’Orangerie du Château à Vendôme lance en avril un nouveau projet. Le début d’un ovni qui part du Vendômois pour parcourir le monde, aventure artistique mais pas uniquement, au milieu de bien d’autres canevas esthétiques catapultés  par Philippe R Berthommier et son complice Jean-Philippe Mauchien

La visite du peintre américain Thomas Master, en résidence une semaine à Savigny sur Braye chez son ami David Gista, peintre également, a permis cette mise en scène momentanée. Le projet Babel, projet de coopération entre artistes internationaux commence donc à Vendôme avec cette exposition évolutive qui réunissait les peintures de Philippe R Berthommier, Jean-Gilles Badaire, Joe Andrew, David Gista, Michel St Lambert, et Thomas Master.

«L’aventure Babel est née autour d’une table comme naissent souvent les plus belles idées, les plus simples comme les plus folles» raconte Philippe R Berthommier  lors de la présentation du projet.

Le tout début d’une aventure qui accueille l’artiste galiériste de Chicago au milieu d’amis Vendômois et autres.

«Ce projet est amené à évoluer à travers le monde. L’idée est de partager avec des artistes de différentes nationalités, qui eux même feront évoluer le projet» poursuit l’artiste Vendômois. Car il est bien difficile de résumer en quelques mots ce qui est une histoire indéfinissable, l’ébauche d’un travail artistique « parce cette usine à gaz va déboucher sur des livres, des productions d’estampes avec l’émission limitée d’un planisphère et bien d’autres projets qui se grefferont au fur et à mesure du temps».

La réalisation d’un planisphère en projet

Le mot Babel va être écrit avec des points sur une carte du monde, ces points seront représentés par des cubes de 5 cm sur 5 cm découpés dans une planche de chène de 5 cm d’épaisseur. Ces petits cubes envoyés dans les 4 coins du monde comme des référents, des éléments symboliques,

«chaque points deviendra le retour d’oeuvres ou d’écrits qu’on espère compiler dans un gros ouvrage de 5 cm d’épaisseur justement avec des pages percées d’un trou de 5 cm sur 5 cm incarnant l’absence des cubes qui eux seront à travers le monde» précise Jean-Philippe Mauchien, l’architecte de la page comme le dit son ami Philippe R Berthommier.

Chaque point relié ensemble tracera sur la planisphère le mot BABEL. D’ailleurs cet artiste graphiste utilise également associé à Babel, le point d’Ironie, ce signe typographique né au XIX e siècle.

Même s’ils avouent que cela va sûrement leur échapper, ils espèrent justement que tout le monde puisse prendre sa place dans ce projet, une coopération d’artistes avec l’ambition de pouvoir créer des liens. «Les grands moments de l’histoire des arts plastiques, de la peinture en général, ce sont des rencontres» renchérit Philippe. «Ensemble on peut donner du sens à ce que l’on fait, c’est une possibilité positive d’échanger». Certains contacts sont déjà pris entre autres en Amérique du sud et avec une exposition en août qui se précise. Ce projet peut aussi être présenter à l’UNESCO avec les valeurs de partage véhiculées par tous ces artistes à travers le monde.

Cette exposition est plutôt un évènement car aussitôt accrochée elle n’est déjà plus visible, Babel ne serait elle donc qu’une aventure évolutive qui ne s’arrêterait jamais ? Selon la bible, la Tour de Babel est l’expérience à l’origine de la multiplication des langues, Dieu divisant les hommes et annihilant chez eux toute ambition de dépassement. Mais à la lecture de ce nouveau projet, on peut également, plutôt qu’un châtiment, voir la multiplication des langues comme une chance pour l’humanité : la diversité est plus riche que l’uniformité selon René Girard, philosophe et académicien,  signe évident de la Babel qui se lance aujourd’hui à Vendôme pour voyager à travers le monde.

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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