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Coline Serreau : « J’aime les églises de la vallée du Loir »

La comédienne, scénariste et réalisatrice qui réside en Loir-et-Cher aime chanter avec le petit ensemble qu’elle dirige dans les églises de village. À 75 ans, elle fourmille toujours de projets !

endôme, Villiers-sur-Loir, La Chartre-sur-le-Loir, Lavardin et Trôo pour les dernières journées du patrimoine, Poncé-sur-le-Loir fin octobre… La réalisatrice de La Belle verte et de l’inoubliable Trois hommes et un couffin ‘1985) aime chanter dans les églises du Vendômois et de la vallée du Loir dont elle apprécie «la biodiversité» (sic). Elle y vient en voisine avec le petit ensemble Delta qu’elle a créé il y a une vingtaine d’années, tout comme elle le fait en Touraine.

Une maison près de la Loire

Sa maison en Loir-et-Cher est proche des rives de la Loire, au sud ouest du département. Un refuge de paix et de création, une sorte de « grand atelier » où cette grande dame de la culture française vient de fêter ses 75 ans le 29 octobre. « C’est là que je vis quand je suis en écriture de scénarios, de pièces, de livres et aussi quand je peins ou quand je dessine… Vous savez, je vis pour la création ! En me levant le matin, je n’ai qu’une envie, c’est de créer, de travailler ma musique et mon chant ».

Une musique qu’elle aime avant tout partager, entraînant son petit quintet – ou sextet, c’est selon – dans les églises anciennes qui sont, pour elle, « des lieux habités par la vie des gens, leurs joies, leurs peines ». Si son ensemble Delta se produit l’été dans la Drôme, l’Ardèche et le Gard, il revient au pays hors saison pour enchanter le tuffeau de l’architecture romane que Coline Serreau apprécie tout particulièrement. « L’acoustique y est souvent très belle pour les plus beaux chœurs qui sont ceux de la musique religieuse » souligne-t-elle, « et je suis très intéressée de voir que les plus belles choses construites par les hommes sont celles qui sont faites pour les besoins et avec les moyens locaux ».

Femme-orchestre

Ce goût pour la musique religieuse n’empêche pas l’ensemble Delta d’afficher un programme diversifié, des plus grands classiques aux airs d’opérettes ou à la country et aux gospels. L’une des choristes, arménienne originaire de Géorgie, a même enrichi le répertoire de chants de cette région, joyeux ou nostalgiques, très applaudis à chaque concert.

Fin octobre, en l’église Saint-Julien de Poncé-sur-le-Loir entièrement restaurée de frais, Coline Serreau ne cachait pas ce plaisir qu’elle a de partager avec un public à qui elle se contente de demander une participation au chapeau, « parce que nous chantons pour tout le monde ».

Une simplicité et une sobriété « heureuse » qui impressionnent quand on apprend qu’elle a un projet pour Netflix, qu’elle vient de créer une pièce de Musset en septembre* et qu’elle se produit dans un seule-en-scène où ses souvenirs hilarants remportent un franc succès. Le premier d’entre eux ? « À 10 / 11 ans, j’écrivais des feuilletons pour une copine d’école qui me les payait 25 centimes… Mon premier travail d’écriture ! »

* Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée

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