Emile Sauvaget au service de Marie, la reine de Roumanie.
Suite à l’émission «Secrets d’histoire» de Stéphane Bern de janvier, il nous a semblé opportun de rappeler le rôle de notre poilu vendômois, alors lieutenant, qui après l’armistice, fut missionné auprès de Marie de Roumanie pour la reconquête et l’agrandissement de son pays.
Cette reine, amie de la France, n’eut de cesse, durant la Première Guerre mondiale, d’imposer d’abord la neutralité de la Roumanie, puis son alliance avec la France.
Or les Vendômois ont peut-être oublié que leur poilu d’exception, Emile Sauvaget, avait participé au soutien que la France allait apporter à ce royaume allié pour contrer tous les envahisseurs qui tentèrent de la démanteler. En effet, la mission militaire du lieutenant Sauvaget ne s’arrêta pas le 11 novembre 1918. Il ne devait être démobilisé que le 5 septembre 1919. La guerre, en effet, continuait sur d’autres fronts en Europe centrale. La reine Marie de Roumanie sollicita l’aide de la France et l’obtint lors d’une entrevue historique avec Georges Clémenceau. Comme le relata l’histoire : «la lionne rencontra le tigre». Le général Berthelot fut chargé de désigner des instructeurs à qui serait confiée la formation des officiers roumains. Les compétences d’Émile. Sauvaget allaient encore être sollicitées. Le général Berthelot le missionna, dès le 4 décembre 1918 et jusqu’au 28 août 1919, auprès de la légion transylvaine au fort de Sucy-en-Brie, (au sud de Paris) pour l’instruction et la réorganisation des cadres roumains et leur entraînement à la française qui associe chars et fantassins. Une fois de plus notre Vendômois se fit remarquer et sera élevé le 9 juin 1919 au rang de chevalier de la Couronne de Roumanie et décoré par la reine de Roumanie.
Ce fut la plus belle médaille (avec la Légion d’Honneur et la Croix de guerre ) qu’il arbora jusqu’à la fin de sa vie et qui lui valut bien des convoitises que seul l’oubli de ses concitoyens allait dissiper…
Jacques Rousseau
PETIT RAPPEL BIOGRAPHIQUE :
Emile Sauvaget , un poilu d’exception
1ère Guerre mondiale : un poilu d’exception
5 citations (4 blessures)
Promu sous-lieutenant du 1er Régiment de Zouaves.
1918 : grièvement blessé, il reçoit une quatrième citation, la croix de guerre avec 3 étoiles et une palme et la Légion d’Honneur par le général Mangin.
2ème guerre mondiale :
1943 : entre dès sa création dans l’ORA (la Résistance)
1944 : blessé (par éclat d’obus) lors de la libération de Vendôme.
1944 : nommé commandant de la Garde Civique et Républicaine de Vendôme.
1945 : Président fondateur du Comité d’Entente de Vendôme.
Soutien aux familles victimes des guerres et organisateur pendant plus de vingt ans des commémorations patriotiques.