Le féminisme dans tous ses états
Les préjugés ont une espérance de vie démesurée lorsqu’ils désignent le genre féminin. C’est ainsi que le socle culturel qui empêche encore de faire jeu égal entre hommes et femmes inspire toujours une atmosphère de guerre des sexes harassante.
Depuis le siècle des Lumières qui l’a allaité au sein révolutionnaire, la lutte des femmes s’est dotée de divers instruments de combat que le terme actuel de féminisme est censé coaliser.
Or, les belligérantes n’aspirent-elles qu’à dénoncer les tabous qui les briment et les injustices qui les menacent ? Finalement, de générations en générations, citoyennes du continent noir freudien, ne sont-elles pas les otages de leur propre talent à se faire détester ?
Ce féminisme acrimonieux ne peut condenser toutes les représentations de la féminité. Au revers de cette médaille activiste doivent s’exprimer en réalité d’autres manières d’être une femme, résonnant de talents formidables. Ainsi, afin d’aider les hommes à cesser ce pugilat indigne, n’est-il pas plus utile de leur apprendre à jouir de cette altérité, plutôt qu’à persister à la punir par ignorance, hantise de leur impuissance ?