Le monde de Dominique Spiessert en exposition
Jusqu’à fin mars, Laurent Potier, joaillier et galeriste à Vendôme, accueille l’univers graphique de l’artiste tourangeau Dominique Spiessert.
Le charme opère immédiatement. Un univers coloré au premier abord puis une multitude de traits graphiques apparaît dans son œuvre. On se rend compte alors que plusieurs lectures sont possibles et apparaissent au fur et à mesure, ces détails qui font que l’on a la surprise d’apercevoir ce qui n’avait pas été lu à la première vision. « À force de regarder l’œuvre, il y a des choses qui se dévoilent. Je commence toujours par la couleur qui va me donner l’inspiration » explique Dominique Spiessert. Dans cette exposition, on pourra voir différentes tailles, grands ou petits formats ainsi que des objets peints comme ce galet ou cette tête de poupée ou encore ce jouet à l’effigie d’un rhinocéros. « On interprète mes œuvres souvent avec un trait côté africain ou d’Amérique du sud mais tout cela est intemporel, aucune référence à notre temps, des références d’art brut en somme » insiste l’artiste.
Plus de 50 ans d’expositions et de créations multiples, Dominique Spiessert a grandi dans le milieu du cirque. « Jusqu’à l’âge de 8 ans, j’ai vécu tous les jours dans ma famille des cirques Pinder que mon grand-père avait racheté au créateur anglais. Nous étions plein de gamins, filles et garçons et nous vivions au milieu des animaux et artistes de toutes les nationalités. Un monde plein de vie. Je me suis alors retrouvé dans une école primaire de garçons, en blouse grise et là, sans devenir autiste, je me suis réfugié dans le dessin que j’avais appris du chef décorateur du cirque, le père Quaranta qu’on appelait et qui peignait les caravanes d’animaux et autres artistes. Un homme qui a fait mon éducation artistique, en me montrant à travers des livres d’art, les artistes de tout horizon » se souvient-il. Des toiles et dessins où l’on rencontre le monde du cirque, des étoiles aux animaux, tout l’univers sensible du spectacle qui transparaît dans ses œuvres. « Nous adultes, nous cherchons toujours une explication aux œuvres. Laissons libre cours à notre imaginaire. Quand j’écoute une musique, je ne me demande ce que l’auteur a pu écrire à travers son œuvre » conclut Dominique Spiessert.