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Les chemins de pèlerinage

À partir du Moyen-Age et pendant plusieurs siècles, des milliers de gens de toutes conditions marchent vers le sud en direction de Saint-Jacques-de Compostelle en Espagne, en passant par Vendôme et Tours.

Qu’est ce qu’un pèlerinage ?

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Carte des anciens pèlerinages en Vendômois par
l’artiste Jean Bernadac

Le mot pèlerin a d’abord désigné l’étranger qui voyage. Puis il a signifié uniquement un homme ou une femme qui marche vers un lieu saint (religieux) dans l’espoir de gagner le paradis après sa mort ou de guérir d’une maladie. Il y avait des pèlerinages qui ne duraient que quelques jours, par exemple, depuis la vallée du Loir pour se rendre au tombeau de saint Martin de Tours qui en fut le premier évêque, c’est-à-dire le chef de l’Église en Touraine, et dont on disait qu’il avait accompli des miracles. Les grands pèlerinages comme ceux de Saint-Jacques-de-Compostelle ou du Mont Saint-Michel – qui fêtera ses mille ans en 2023 – ne pouvaient se faire que sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois ! Aujourd’hui, on peut accomplir un pèlerinage sans qu’il soit religieux : juste pour le plaisir de marcher sur de beaux chemins vers une destination.

Vendôme sur les chemins de Saint-Jacques et de Saint-Martin

En Europe, il y a 800 ans, le centre de pèlerinage le plus important se situe dans le nord de l’Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice. On vient y prier sur le lieu où aurait été retrouvé le corps de Jacques, apôtre (fidèle ami) de Jésus, à l’origine des religions chrétiennes.

Pour tous ceux qui descendent du nord de la France et de Paris, Vendôme est une étape importante. On dit que la belle église de la Trinité y conserve une larme qu’aurait versée Jésus au moment où les Romains l’avaient condamné à mort (c’est matériellement impossible, mais les pèlerins y croient).

Pour Vendôme et sa région, c’est une excellente façon d’attirer les voyageurs et de gagner un peu d’argent. Il faut bien que ces étrangers mangent, boivent et se logent au passage… Il y en a même qui achètent des souvenirs comme tu le fais aujourd’hui en vacances !

Pour loger les pèlerins les plus pauvres, parfois malades, on a construit des petits hôpitaux qu’on appelle alors « léproserie » (d’après la maladie de la lèpre) ou « maladrerie ». On peut encore voir un très vieux mur de celle de Trôo, face à la place Sainte-Catherine, la chapelle de l’ancienne maladrerie de La Madeleine route de Couture à Montoire et, à La Chartre-sur-le-Loir, un quartier de ce nom existe encore.

Des églises Saint-Jacques et Saint-Martin

Pour inciter les pèlerins à faire un petit détour dans les villages du Vendômois, on n’a pas hésité à leur donner les noms des saints qu’ils veulent prier ou à les décorer avec des peintures murales ou des statues les représentant. Il y a une chapelle Saint-Jacques à Vendôme et l’église de Saint-Jacques-des-Guérets, des églises Saint-Martin à Lunay et à Saint-Martin-des-Bois. On trouve des représentations de Saint-Jacques à Bonneveau, Lavardin, aux Roches-L’évêque, à Sargé-sur-Braye, à Lisle, à Houssay et il y en avait une dans la vieille église d’Artins, une ancienne commanderie de templiers (ceux qui partaient en croisades en Palestine). Toutes ces traces de pèlerinage sont intéressantes, car elles attirent l’attention sur le patrimoine des églises et des beaux chemins du Vendômois…

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