Libre comme Nep
Jusqu’au 3 août, la Galerie Laurent Potier à Vendôme accueille le travail brut et spontané de l’artiste tourangeau Nep, où la liberté du trait et des couleurs donne sur ses visages une émotion humaine décalée.
En presque 30 ans, Laurent Potier, a accueilli d’abord dans sa joaillerie puis dans sa galerie, une multitude d’artistes reconnus. Mais peu d’artistes comme Nep ce mois-ci ont eu la chance d’être exposés, un style brut, street-art sur des toiles aux couleurs flashy et en même temps chatoyantes, façon Basquiat, artiste new-yorkais que Nep a découvert bien après s’être lancé dans la peinture. «Je ne suis pas du tout issu du milieu urbain à l’origine, j’ai toujours travaillé de façon classique, sur mes toiles, même si, aujourd’hui, il m’arrive de réaliser des tags».
On voit bien à travers ses oeuvres que le travail du trait et du dessin sont importants. Que ce soit en noir et blanc ou en couleurs, ses peintures sont un guide en elles-mêmes, une spontanéité qui, petit à petit, trait après trait, se construit. «J’aime ce dialogue avec le support. Je ne peins pas en me disant que je vais faire quelque chose ou ce que cela va donner au final. Je lance mes traits et, au fur et à mesure, c’est cette toile qui va me rendre des choses homogènes et qui conviendra à mon oeil et à ma lecture» explique l’artiste.
Autodidacte, Nep a toujours aimé dessiner et il se souvient avec l’option Art Plastique au lycée dont il appréciait l’ambiance créative des ateliers. «Mon travail a évolué évidemment mais j’ai toujours été assez brut en testant et me confrontant à toutes les sortes de techniques ou de genres. J’ai découvert que je pouvais me libérer dans la peinture et mon univers s’est créé à force de travailler» conclut l’artiste. Des personnages, visages et corps qui ne laissent pas indifférents avec des lectures émotionnelles qui nous touchent et nous interpellent.