Mémoire du corps et poésie
À la galerie Laurent Potier, le joaillier accueille, en février et mars, l’artiste Déborah Calfond pour une exposition de son travail autour du corps et ses poèmes associés.
Sur du papier exclusivement, papier de riz, papier mûrier, papier en coton recyclé, les corps peints aux couleurs primaires, le côté hyper mat de la gouache bleue associé aux mots des poèmes, Déborah Calfond se rapproche de la terre et de la peau, ce lien direct avec la nature. « Un bleu qui m’obsède, proche du bleu Klein, je l’utilise en dernier par-dessus mes ocres » explique l’artiste.
Vous retrouverez tous les formats dans cette exposition, petits ou grands, des carnets de travail également qui deviennent des œuvres où, comme ses poèmes associés aux peintures, les idées jaillissent directement et permettent de les retenir. «Je peins comme je dessine, je me sens aussi habile avec un pinceau qu’avec un crayon» poursuit Déborah Calfond. On retrouve comme une analogie le grain de la peau sur ses papiers spéciaux au relief prononcé. Tout se relie et le charme opère, éclairé par ses poèmes, tout ce travail d’introspection qui doit ressortir, des œuvres poèmes où la folie de l’artiste apparaît pour mieux capter notre regard sur la sensualité du corps.