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Patrick Carton, du dessin à la photographie numérique

«A l’issue de la formation en gravure/lithographie à l’école Estienne de Paris, il n’y avait pas de problème de recrutement, les entreprises nous attendaient à la sortie» explique Patrick Carton, de Pezou.

Sa vie professionnelle, il l’aura passé à dessiner et il aura eu la chance, selon ses dires, d’avoir mis ses compétences au service de l’Imprimerie Spéciale des Banques, à Montreuil. Imaginez, passer ses journées à créer des billets ! à les dessiner, à en créer le visuel, que le monde entier va croiser à un moment donné ! De Biélorussie, de l’Ukraine, d’Afrique Francophone, du Cambodge… ça fait voyager tout çà. A lui de se renseigner sur les monuments ou les personnages renommés du pays et d’en retranscrire l’image idéale… Passionnant. Pendant plus de trente ans. Mais il n’y avait pas que ça.

A côté des billets de banque, le travail consistait à créer le visuel de tout ce qui est fiduciaire, comme les passeports. Ou encore des billets de loterie, pour la Française des Jeux par exemple. Le premier Banco, c’est lui ! Du dessin d’une précision inouïe, avec des couleurs saturées, tout fait main, à la gouache. C’était les années 90. Et puis avec l’évolution du métier et des conditions de traitement des arts graphiques, c’est au Canada qu’est revenu ce travail de fabrication des billets. Patrick a donc quitté son bureau/atelier, à regret.

Mais pendant son activité il s’était aussi intéressé à la photographie, grâce notamment à un ami qui possédait un studio à Montreuil. De nombreux modèles fréquentaient ce lieu, comme les danseuses du Moulin Rouge. Bien lui a pris car à l’interruption de son activité, soit huit ans avant la retraite, il a donc pu mettre à profit ce temps pour approfondir la technique photographique, en commençant par le labo argentique. Puis naturellement Patrick s’est intéressé au numérique.

A la retraite, depuis cinq ans, ce sont des dizaines d’heures par jour qu’il travaille face à l’ordinateur, à traiter ses images. Images magnifiques de ses amies modèles, danseuses, ou ex-danseuses ayant évolué vers la photographie également. Adhérent depuis vingt ans de l’Association des Artistes de la Vallée du Loir (il en réalise les affiches, bon souvenir du métier)  il s’appuie sur le thème des expositions en projet pour construire des images à présenter, à partir des prises de vue pratiquées dans cet objectif. Très méthodique, il confectionne des mannequins, les colorise avec toujours autant de passion et de goût, et propose des mises en scène toujours originales. Les prises de vue se font en général chez lui, avec son matériel de studio. Le résultat est toujours parfait. Et le public peut ainsi admirer le corps de Lauriane, de Vlada, et de bien d’autres jolies femmes que Patrick sait magnifiquement mettre en scène. Peintre à ses moments , sculpteur parfois, pour goûter à la tridimension et à la matière, il est débordé par sa passion. Pas le temps de s’ennuyer, le plaisir du portrait le régale et ça se voit.

Le Petit Vendômois

Mensuel gratuit depuis 32 ans, tiré à 28 000 exemplaires, le Petit Vendômois se veut proche de ses lecteurs, familier et convivial, sérieux sans se prendre au sérieux, ambitieux sans prétention…à l’image du Vendômois. Dans ses colonnes, on y trouve le Vendômois de toujours: celui d’hier, celui d’aujourd’hui, celui de demain (agenda, spectacles, concerts, expositions, fêtes et manifestations diverses, informations, échos, histoires et curiosités).

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