ActualitésArts et culture

Portrait d’artiste : Catherine Sauvion

Elle s’est formée aux Beaux Arts à Abidjan, y a travaillé dans le domaine de la décoration, pendant de nombreuses années. Catherine Sauvion est une néo Vendômoise, bien que des attaches familiales lui aient fait fréquenter la région il y a plus de trente ans.

Graphisme, mise en page, composition, harmonie des couleurs sont les sujets qu’elle traite régulièrement tout au long de sa vie professionnelle.
Et à côté de ça, la passion du métal !

Et cela n’est pas nouveau, «j’ai toujours aimé cette matière, je ne sais pas pourquoi, mais même à Abidjan, quand j’étais très jeune, je regardais avec admiration les réalisations artistiques en métal du pays, qui sont très courantes là-bas» explique-t-elle.

Du coup, en 2006, elle se lance dans la pratique en passant par les Ateliers Paul Fleury à Montreuil, où elle réside à l’époque.
Le travail de la soudure, à l’arc, au chalumeau lui convient bien.

«J’aime beaucoup la fusion de la matière, les molécules qui se lient les unes aux autres, les coulures, les cicatrices qui se créent sous l’outil…».

Beaucoup de ses réalisations partent d’un assemblage de tiges métalliques qui, mêlées entre elles par la soudure, se structurent en un corps expressif. Les œuvres s’inspirent morphologiquement de la femme africaine, et de son rapport à l’enfant. En mouvement, dans l’espace, avec élan et équilibre, aux regards complices, les personnages longilignes se côtoient et s’inscrivent dans une gestuelle d’amour. Des pièces de bois soutiennent ces marionnettes fixes, sans gêner leurs déplacements imaginaires.

La sculpture en cire perdue intéresse aussi beaucoup Catherine. Toute une série de personnages réalisés en cire attendent ainsi, bien protégés dans leur boîte calfeutrée, une prochaine reproduction en bronze, ou en résine.

Et puis un peu de peinture, lorsque le temps le permet «mais c’est le travail dans les trois dimensions qui m’intéresse, avec la manipulation de la matière» précise-t-elle encore, bien qu’elle expose un peu avec sa sœur Sylka, plus productive qu’elle dans ce domaine.

Partager sa passion avec ardeur est encore plus enrichissant. C’est ce que Catherine a fait en animant un atelier de soudure et de pratique artistique à l’ESAT de Lunay. Un vrai plaisir à accompagner ces artistes amateurs qui rayonnent à la vue de la pièce qui prend forme, par des gestes purs et précis.
Catherine est adhérente de l’Association des Artistes de la Vallée du Loir, et participe aux ateliers avec le projet de présenter les œuvres lors des diverses expositions programmées au cours des saisons.

«Il faut sortir de son atelier et échanger, pour faire vivre sa passion».

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page