Un autre œil sur les Promenades photographiques
L’un est bénévole au sein des Promenades photographiques depuis quatre ans, l’autre est stagiaire depuis mai. Pour le Petit Vendômois, ils se sont mutuellement tirés le portrait et nous livrent leur sélection pour cette édition 2018.
La sélection d’Olivier Gouzien
Photographe professionnel, 48 ans, originaire de Normandie, il est vendômois depuis quatre ans. Très impliqué dans le tissu associatif local, il confie son admiration pour Peter Hurley ou David LaChapelle
Le coup de cœur
• Gilles Roudière
«Un voyage où chaque photo est une claque visuelle. Des formes qui laissent apparaître des objets, des personnes, des situations. Une ambiance onirique, voire cauchemardesque, lourde, moite et charbonneuse.»
Et aussi…
• Ljubisa Danilovic
«Des moments de vie ordinaire, emplis de poésies et sans artifices. Des images simples et vraies. Comme le dit l’artiste, la tristesse se cache en toutes choses et ces photos livrent des quotidiens empreints de mélancolie et de désarroi.»
• Nicolas Henry
«Enfin un peu de couleurs, voire beaucoup, dans les œuvres de Nicolas Henry. Des photos très travaillées, très saturées, souvent exotiques et naïves, qui ne sont pas sans rappeler le graphisme de David LaChapelle. Chaque photo déborde de détails et nécessite une lecture attentive de l’image.»
• Inta Ruka
Artiste letton, ses portraits ramènent au travail de Walker Evans, à quelque 50 ans d’écart. On pénètre chez les gens, à la rencontre de familles modestes. Certains affichent de grands sourires, d’aitres semblent en détresse.»
Les choix de Chloé
Elle arrive de la région parisienne et s’est posée à Vendôme en août. A 23 ans, après un début de carrière dans le secteur médical, elle entame une reconversion. Elle revendique son penchant pour l’argentique.
Le coup de cœur
• Ayana V. Jackson
«Un peu comme une évidence. Elle illustre avec force et fierté des thèmes qui me parle et que je recherche particulièrement à travers l’art. Sa série est esthétique et engagée. A travers ses autoportraits, elle remet en cause la place du corps des femmes, elle se réapproprie l’histoire de façon plus inclusive, plus actuelle.»
Et aussi…
• Xinyi Hu
«Décalé. C’est le premier mot qui m’est venu en la découvrant au Grand Manège. Coloré, étrange, amusant, mais surtout ça questionne. Qu’est ce que son pied fait dans cette chaussette encore attachée au rayon d’un supermarché ? Xinyi questionne et surtout elle attire l’œil.»
• Caty Jan
«Là, ce sont les émotions pures qui ont parlé. Elle a su capturer la joie, le stress, l’excitation, le tout avec simplicité et profondeur.»
• Ljubisa Danilovic
«Le seul homme de ma sélection. J’ai lu son texte explicatif avant de regarder les photos de sa série. Ses réflexions, ses pensées sur la chute de chacun et de tout m’ont beaucoup touchée. Et quand j’ai posé les yeux sur ses photos, tout est devenu limpide. Il a su saisir à la perfection son sujet. Une photo en particulier m’a marquée, on y voit une porte ouverte, avec le vent qui balance légèrement un grand rideau. Le temps y semble arrêté, comme si la seconde après le déclic de l’appareil, tout ceci avait pris fin.»
Le bel itinéraire…
Au Grand manège : les archives de la police criminelle de Sydney, Inta Ruka, Ljubisa Danilovic, Clara Chichin, Caty Jan, Tilby Vattard, Gilles Roudière, Philippe Bernard, Alexandre Liebert, Nathalie Baetens, Rémi Chapeaublanc, Julien Daniel, Livia di Lucia, Hannes Jung, Xinyi Hu Fox, Christian Sanna et le lauréat du prix des Amis du musée Albert Khan.
Le Musée : Ayana V. Jackson
La Chapelle Saint-Jacques : Ouka Leele
L’Orangerie du château : Jérôme Galland
La Galerie des Béguines : Alexis Manchion
Les écuries Sud : sélection du prix Mark Grosset
L’espace urbain : Mathilde Geldhof, Nicolas Henry, les photographies du Figaro Magazine, l’Atelier des Photos et des Mots, les séries du Campus international.