A la «Maison Courtin», nostalgie en sous-sol
L’une des figures de la cité des brocs vient d’ouvrir avec son épouse un musée de boutiques anciennes sous leur magasin d’antiquités.
Rue du Faubourg Saint-Lubin à Vendôme, déjà, Grégoire Courtin courait dans les jambes de sa mère brocanteuse. L’odeur du passé ne l’a jamais quitté, même quand avec Emma, sa femme, ils ont tenu dix ans l’une des guinguettes de Tours.
En 2017, conquis par La Chartre où grandit l’ambiance brocante, art et déco, le couple rachète une ancienne quincaillerie. Elle sera le temple de superbes mises en scène que Grégoire réalise de salles en salles. Les visiteurs adorent et fréquentent le lieu le week-end.
«Les gens apprécient la boutique comme un musée… On a donc décidé de leur proposer une vraie visite» expliquent Emma et Grégoire. Lui n’a pas eu de mal à constituer le fonds de la «Maison Courtin» (c’est le nom du musée) : il possède des trésors qu’il se refuse à vendre. Mieux : il a récupéré plusieurs stocks anciens dans la région. «Une brosserie 1900, le fonds d’un marchand de couleurs d’Angers des années 1920 et une chapellerie sarthoise de la fin du XIXe siècle.»
Ajoutez à cela un cabinet de curiosités et… Un petit garage des années 60, reconstitué avec ses plaques murales et son matériel qui veillent une superbe Alfa Roméo Duetto.
Grégoire guide lui-même ses visiteurs dans cette nostalgie en sous-sol. Sous la blouse grise de quincaillier se cache un passionné, jaloux même des objets qu’il est censé vendre. Lui se dit «fasciné» par l’idée qu’ils sont «un lien entre des hommes et des générations».
