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« Archipelles », la possibilité d’une île…

A l’heure où la parole de la femme se libère, portée par les trop nombreuses affaires scabreuses qui ont émergé de France ou d’outre-Atlantique, Archipelles , un groupe de parole à destination des femmes, s’ouvre aux problématiques de la condition féminine. Sans noirceur, avec en ligne de mire le besoin salvateur d’expression.

 

Pour devise : «Chaque femme est une île. Ensemble, elles forment un “ Archipelles ”». Telle est l’ambition de cette initiative qui a vu le jour à Vendôme, sous l’impulsion d’Aurélie Tronchet, psycho-praticienne, et d’Emilie Moreau, psycho-praticienne shiatsu-santé. «La finalité, c’est de créer un espace de partage, d’écoute, d’échanges, de bienveillance et de soutien», explique Aurélie Tronchet. Couple, famille, société, deuil, travail, parentalité, sexualité… autant de sujets parfois difficiles à aborder auprès de proches ou même au cœur de la cellule familiale.
Un groupe d’expression, aussi, pour libérer l’émotion, le ressenti, livrer son vécu, ses bonheurs, ses peines, ses projets, sans jugement. Aujourd’hui, ce sont souvent les réseaux sociaux qui font office d’exutoire, des échanges personnels livrés à des regards éloignés plus ou moins critiques. Archipelles se veut l’exact contrepied de cette virtualité désincarnée.
«Un groupe, c’est un organisme vivant, un engagement dans l’appartenance. C’est aussi l’expression de sa différence, la valeur ajoutée de sa singularité. Nous n’avons aucune velléité de thérapie. Nous comptons également sur l’inversion des rôles, celle qui a été soutenue peut se révéler soutenante quant à une difficulté qu’elle a elle même traversée. Ce qui lui permet de valoriser sa parole, son écoute, son histoire et d’affirmer une autre image de soi», poursuit Aurélie Tronchet.

 

Des mots pour soulager les maux

Mais l’expression n’est pas seulement l’oralité. Le corps peut aider à se libérer de tensions, à dire sa douleur ou à faire valoir sa grâce. C’est tout l’objet des interventions d’Emilie Moreau autour d’exercices physiques durant les séances. Une aide à se (re)découvrir par le langage corporel, à retrouver des sensations parfois oubliées sous le joug de la charge mentale du foyer famililial ou de l’activité professionnelle. Une alchimie qui s’extirpe du constat factuel pour accentuer le poids des mots et la légèreté des corps. Une synergie qui sera aussi au cœur des intervenants venus d’horizons divers pour livrer leur regard et leur expertise au sein du groupe : sage-femme, sophrologue…
Des mots pour soulager des maux, en somme. Et en matière de vocables, Aurélie Tronchet en maîtrise l’importance. Traductrice anglais-français pour de grandes maisons d’édition, impliquée sur la manifestation Zinc de livres à Vendôme, elle s’attache au respect de la parole et se définit comme «traductrice d’émotions».

 

Archipelles, Espace Vendôme, 223, bd Roosevelt, deux lundis par mois,
de 19h30 à 21h30. Plus d’infos : 06 12 78 84 11 ou a.tronchet.therapie@sfr.fr

Réunion d’information : le lundi 9 avril, Espace Vendôme, à 19h30.

Jean-Michel Véry

Journaliste à Politis, à Europe 1, au Petit Vendomois, rédacteur "tourisme" à Néoplanète, pigiste au Figaro et à l'Optimun.

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