Des pommes à croquer
À Arville, un verger de pommiers a été implanté il y a presque un quart de siècle par Ludovic Ciret. « En 2000, sur 5,5 ha, j’ai installé dix variétés avec l’envie de poursuivre une activité agricole sur une petite surface. »
Cette diversité présente de nombreux avantages comme une arrivée à maturité échelonnée et une sensibilité différente aux attaques d’insectes. S’il n’est pas sous label bio, Ludovic pratique une agriculture très très raisonnée. « Nous avons installé des filets au-dessus du verger. Ils protègent les arbres de la grêle, mais aussi du papillon du ver de la pomme et, en cas de gel tardif, nous permet de gagner 1°C. »
Un investissement financier conséquent pour la petite exploitation familiale, mais aussi un engagement physique car les filets sont installés en avril et ôtés en octobre.
« Grâce à cela, seulement un minimum de traitement au moment de la floraison. Jamais sur les fruits ! » Ce choix volontariste a aussi un impact sur le rendement, car, chez les producteurs conventionnels, certains arrivent à récolter quarante tonnes de fruits à l’hectare, c’est moitié moins chez Ludovic. « Effectivement, mais ici on peut croquer dans la pomme tout juste cueillie. »
Les arbres sont bas, plus espacés et jamais arrosés. La récolte se fait à la main de la fin août à la fin octobre. « Nous sommes au moins sept cueilleurs. Les pommes sont rassemblées dans des palox puis partent au tri, toujours manuel. »
Et, poursuivant la même démarche, Ludovic commercialise sa production uniquement en vente directe.