2.000 hectares de colza en Loir-et-Cher condamnés à la destruction
La rumeur courait depuis novembre dans le monde agricole, de la semence OGM avait été retrouvée dans celle de Colza distribuée par une filiale de Monsanto (du groupe Bayer), Dekalb.
La quantité retrouvée lors d’un contrôle de la DGCCRF est infinitésimale (0,005%) mais suffisante pour engendrer un véritable problème puisque la culture d’OGM est totalement interdite en France.
Sur 8.000 hectares concernés en France, le quart se trouve dans le département et touche quelque 150 agriculteurs. À des degrés divers puisque certains ont ensemencé une parcelle parfaitement identifiée avec le lot incriminé et, le semoir parfaitement nettoyé entre deux opérations, ils se borneront à détruire cette seule surface. Pour d’autres, le problème est plus large car, ayant mélangé les semences, c’est l’ensemble de leurs cultures de Colza qui devront être détruite et ce, impérativement avant la floraison. Par exemple, un cultivateur du Vendômois va devoir procéder à cette destruction sur plus de soixante hectares.
Une éradication qui ne va pas être des plus simples puisque la modification génétique en question touche à la résistance au glyphosate, ce qui signifie que les plants ne pourront être vaincus par cet herbicide. Pas de labour non plus puisque la graine pourrait, enterrée, restée en dormance jusqu’à des jours meilleurs et fleurir dans quelques années. Reste l’arrachage. Fastidieux mais faisable.
Une indemnisation est proposée aux agriculteurs par la firme internationale. Elle s’élève à 2.000 € l’hectare. Mais, toutes les formalités ne sont pas encore remplies et la question du délai reste en suspens.
Au delà de cet incident, c’est aussi l’image de la sécurité des cultures qui est remise en question car, en théorie, un tel incident n’aurait jamais du se produire, les semences étant produites en contre-culture en Argentine où les OGM sont également exclus. Les organismes incriminés proviendraient d’Amérique du Nord ou auraient transité par l’Espagne. La question qui demeure est donc le lieu où le mélange a eu lieu et comment éviter qu’il ne se reproduise.