Conseil départemental
Pour sa deuxième session en ce mois d’avril, depuis son élection de mars dernier, le Conseil départemental de Loir-et-Cher a pris ses marques, chaque membre élu ayant dorénavant sa place définitivement bien ancrée dans la salle Kléber-Loustau, face au bureau présidentiel.
Les quelques dossiers inscrits à l’ordre du jour du lundi 20 avril, et assez mineurs dans l’ensemble (transports scolaires, règlement intérieur, indemnités, tarifs de l’aérodrome du «Breuil», représentations dans des commissions et organismes, délégation de compétences, convention Région-Département), ont été votés à l’unanimité. Chacun(e) fourbissant, sans nul doute, ses armes pour les débats budgétaires qui verront apparaître quelques coupes sombres, vu que les subventions et/ou aides, qu’elles soient nationales ou régionales, iront en diminuant (-5,3 millions pour 2015 et -40 millions environ jusqu’en 2017 !). Et il faudra faire avec, que l’on soit dans la majorité ou dans la minorité…
Le Conseil départemental a, notamment, fixé les indemnités allouées à ses conseillers pour l’exercice de leur mandat, à savoir, en brut, 5.512,13 euros pour le président (3.082 après écrêtement car un élu, s’il est titulaire de plusieurs mandats, ne peut percevoir plus de 8.000 euros/mois, soit 1.856 euros, après prélèvement des cotisations légales et obligatoires) ; 2.661,02 euros pour un (e) vice-président(e) et enfin 2.090,80 euros pour chaque membre de la commission permanente (tous les autres soit 20 conseillers de «base»),
«ce dont aucun(e) élu(e) ne doit avoir honte car le principe même de ces indemnités repose sur la volonté de permettre l’accès des fonctions électives à des personnes de condition modeste, de les mettre à l’abri des tentatives de corruption et elles demeurent un élément fondateur de La République qui s’oppose, sur ce point, à l’ancien Régime où les charges publiques étaient réservées aux personnes ayant les moyens de les acheter !»
Et Maurice Leroy de conclure «N’ayez donc pas honte, vous, élus, de ces indemnités et assumez-les publiquement en donnant, ouvertement, toutes les explications nécessaires, tout étant vérifiable, clair et net».
La majorité des vingt conseillers généraux de «l’ancien régime», qui ne se représentaient pas devant les électeurs et/ou ceux qui ont été battus (mais ils étaient absents…) ont alors reçu, en fin de session, la médaille d’honneur, du Département de Loir-et-Cher, gravée à leurs prénom et nom, avec la durée de leur mandat, le tout accompagné d’un mot personnalisé du président Maurice Leroy, quelle que soit leur famille politique. Une page s’est tournée. Maintenant, tout ce beau monde va commencer à travailler, une fois pansées et oubliées les dernières blessures de la campagne qui, dans certains cantons, fut rude, fratricide et, quelquefois, sanglante.
Richard MULSANS