Économie et sociétéÉconomie en Vendômois

Le devenir des territoires ruraux interroge les élus du Loir-et-Cher

L’assemblée générale de l’Association des maires de Loir-et-Cher, devenue vieillissante, a trouvé un relais idéal avec le Carrefour des territoires. Cette première mouture départementale, à La Halle aux grains de Blois, en appelle d’autres, tout aussi dynamiques et rassembleuses.

Avec l’assemblée générale le matin, puis le repas en commun, devenu buffet dînatoire, ensuite, les maires n’avaient pas trop le temps de dialoguer et d’échanger. De plus, tous ne vont pas au congrès national ou le font dès leur première année d’élection, sans suite.
Réunissant l’Association des maires du Loir-et-Cher, avec le CAUE 41, l’Observatoire de l’économie et des territoires de Loir-et-Cher (Il n’y en qu’un autre en Indre-et-Loire, pour toute la France…), avec l’appui du Conseil départemental, et le soutien logistique de La Nouvelle République, ce Carrefour des territoires a rassemblé près de mille personnes devant les stands, mais aussi aux divers ateliers et tables rondes qui ont permis de se pencher sur le thème du devenir des territoires ruraux. D’autres sujets-phares émergeront ensuite, car ce type de salon va perdurer au fil des ans, des mandats, des élus et des citoyens, puisque l’accès en était libre. C’est le pire mal que nous lui souhaitons.

«Sans les technocons, il y a de l’avenir»
Pas moins de 142 communes travaillent en Loir-et-Cher avec le CAUE41 et bon nombre sont en relation avec L’Observatoire, sans oublier le Conseil départemental qui, à travers sa dotation de solidarité, permet aux communes de moins de 2 000 habitants d’entreprendre des travaux. Ce qu’elles n’auraient même pas pu envisager au regard de leurs budgets…
«Nous nous devions de travailler ensemble et c’est un début», ont souligné Maurice Leroy, président du Conseil départemental ; Jean-Marie Janssens, président de l’Association des maires, et Marie-Hélène Millet, présidente départementale de et régionale du CAUE. «La ruralité n’est pas assez présente dans les débats nationaux en France et personne n’en parle à la veille de ces présidentielles. Elle a pourtant un poids dans le domaine des territoires et en matière économique, ne serait-ce que sur le plan agricole, donc nourricier».
Les divers ateliers et rencontres ont bien mis en relief le poids de cette ruralité et l’exemple d’un village de moins de 1 000 habitants (Vicq-sur-Breuilh, en Haute-Vienne), via la voix de son maire, Christine de Neuville, a prouvé que tout était encore, possible. Le bourg se mourait et, désormais, il y a une boulangerie, un restaurant, un aménagement de cœur de village et bien d’autres projets réalisés ou à venir. Et ce car il y a eu de la volonté, de l’entrain et une prise de conscience de la part de la population.
Mais, comme l’a aussitôt précisé, Pascal Coste, président de la commission Nouvelle Ruralité, au sein de l’Association des Départements de France et président du Conseil départemental de Corrèze : «Tout est possible si les élus et la population  qui doit être informée, lancent et réussissent des projets, à condition que les élus, maîtres de leurs territoires, ruraux surtout, ne voient pas leurs projets contrecarrés, ralentis ou même freinés, par des technocons enfermés dans leurs bureaux au sein d’administrations aussi sourdes qu’aveugles aux cris et aux signaux de détresses des campagnes qui souffrent et se meurent. Sans les technocons, il y a de l’avenir.»
Il faudra qu’il en cause, dans quelques semaines, à l’actuel-futur ex-président de La République quand il viendra se ressourcer sur les terres de son département, dans sa bonne ville de Tulle, dont il pourrait redevenir l’élu après les élections législatives…

Richard MULSANS

Pascal Brindeau et la ZRR
Pascal Brindeau est intervenu pour dénoncer l’effet des nouveaux critères d’éligibilité à la Zone de revitalisation rurale (ZRR) qui procure des avantages fiscaux aux entreprises. Ces critères, l’un lié à la densité de population, ce qui en réalité a peu d’impact, et l’autre, en lien au revenu médian, ce qui induit un effet très impactant en fait, conduisent 78 communes du Loir-et-Cher à sortir du dispositif, dont 48 pour la seule communauté d’agglomération Territoires Vendômois.
Le conseiller départemental va donc interpeller le gouvernement, sur cette situation, ainsi que les parlementaires du Département et l’Association des maires afin que des inflexions à cette réforme puissent être mises en œuvre.
R.M.

Le Petit Vendômois

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