L’agriculture de demain passera par le numérique ou périra
Agriculteur et écrivain. Les pieds sur terre et la tête dans l’espace numérique. Sans faire du passé table rase, Hervé Pillaud, éleveur laitier en Vendée et secrétaire général de la Chambre d’Agriculture de ce département, invité par la chambre locale d’agriculture a quelque peu surpris et sonné ses auditeurs. L’homme est déjà passé dans la seconde moitié de ce siècle et il annonce une façon de travailler qui n’a plus rien à voir avec les bases fondamentales de nos aînés…
Il est dans l’ère numérique et son livre «Agronuméricus» annonce l’arrivée et l’installation de nouvelles techniques et technologies dans la vie agricole. Beaucoup de choses vont être remises en cause dans bon nombre de domaines où interviendront des drones, des sondes, des outils qui tendront à servir de nouveaux métiers pas encore connus. L’ère numérique va régner sur les champs, les vignobles, les fruits et légumes et face à la crise et à l’adversité, cette profession va se remettre en question pour mieux avancer et évoluer. Dans des zones de confort, on a tendance à se laisser aller…
Et l’orateur de citer « Israël, pays le plus avancé en high-tech au monde, même devant les USA. Là-bas, tout est adversité et même l’eau puisée pour arroser les semis et plantes était salée au départ. Je ne parle même pas du climat de guerre quasi permanent qui occupe la moitié de la vie des citoyens de cet Etat. Qu’on se mette bien dans la tête que le but n’est pas d’être plus riche que son voisin, mais d’être équitable pour que tout le monde puisse vivre, en tirant vers le haut et en agissant de manière mutualisée pour plus d’efficacité. Aux chambres consulaires de s’adapter pour cette mutation qui n’est pas si lointaine qu’on ne le pense ».
Philippe Noyau, président de La Chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher et son prédécesseur, Guy Vasseur, ainsi que Jacques Marier, conseiller départemental, se pencheront, prochainement, sur les pistes à dégager de cette intervention, afin de préparer le Loir-et-Cher à cette mutation numérique à laquelle il faudra bien s’adapter et par laquelle il faudra passer, pour ne pas mourir. Reste à convaincre les femmes et les hommes qui y pensent, mais avec appréhension encore…
Richard MULSANS