Économie et sociétéÉconomie en Vendômois

Le ministre Marc Fesneau favorable à la biodiversité agricole

Jouer sur son propre terrain face à des « adversaires » qu’on connaît peut se révéler bien plus difficile que de jouer à l’extérieur. Tous les sportifs le savent et Marc Fesneau, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, en a fait l’expérience lors d’un récent échange au cours de la conférence animée au siège du Crédit agricole de Loir-et-Cher par la Chambre d’agriculture, en relation avec la Chambre de Commerce, les élus politiques et syndicalistes et bon nombre d’invités.

Amicalement chahuté, car jamais le ton ne monta plus haut que la bienséance et la courtoisie, le ministre vit sa position affirmée pour une agriculture de demain qui ne doit pas être considérée comme une activité marginale, mais comme un secteur économique fort et ouvert au monde qui s’épanouit, presque sans frontières, être quelque peu contestée…

Par Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher, qui veut, notamment dans les restaurants des collèges, rendre les produits locaux le plus accessibles possibles en les proposant au maximum aux jeunes et qui s’oppose aux lobbyings de certains industriels agroalimentaires un peu trop gourmands, pour lutter contre l’obésité notamment. Il se vit répondre par le ministre, qui réfute le retour à des normes cohérentes, en précisant que l’industrie agroalimentaire n’était pas un gros mot imprononçable… « Un industriel alimentaire n’est pas forcément mauvais pour l’économie et nos concitoyens » souligna Marc Fesneau avant de répondre à une élue municipale de Blois, Hélène Menou, qui, défendant le bio et ses avantages, contestait la hausse de maladies, notamment les cancers du pancréas, dus, en partie, semble-t-il, aux pesticides dont l’usage est encouragé par des lobbyings industriels…

Marc Fesneau rétorqua que tous les modèles agricoles sont importants, y compris le bio et il se prononça pour une biodiversité agricole libre et concurrentiellement honnête, dans le respect de toutes les productions, sans les critiquer, à condition qu’elles respectent les lois, et ce, malgré les difficultés actuelles de tous les producteurs.
Auparavant, une table ronde avait mis en relief les qualités et richesses du département, avec des adaptations sans cesse renouvelées, ce qui lui permet, tout de même, de se placer à la 14e place des départements industriels de France, dans tous les domaines, avec une palette diversifiée qui offre bon nombre de produits malgré la diminution des exploitations. On comptait 281 exploitations en bio en 2021 contre 141 en 2014, mais la crise risque de freiner l’expansion de ce genre de reconversions.

Et, on note tout de même la création d’emplois, contrairement à d’autres collectivités, avec surtout le dynamisme du bassin du Controis.

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