Le fait maison, c’est du du gâteau !
La pâtisserie aura bientôt elle aussi son label d’authentification «100% maison».
Après l’opération «Viennoiseries 100% maison» qui, partie du Loir-et-Cher, a gagné la région Centre-Val de Loire, puis La France entière, Jacky Otto-Bruc, boulanger-pâtissier à Blois, et président de la confédération départementale des boulangers-pâtissiers de Loir-et-Cher, a repris son bâton de pèlerin pour faire aboutir la même charte professionnelle en matière de pâtisserie.
Le coup d’envoi de cette croisade qui s’étendra, sans nul doute au Pays tout entier, en partant des bords de Loire, a été donné à la mairie de Blois par Marc Gricourt, maire, et premier vice-président du Conseil régional qui s’est impliqué dans cette opération avec Stéphane Buret, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat 41, ainsi que l’appui du Crédit agricole Val de France et du groupement professionnel des pâtissiers.
Comme pour les viennoiseries, une charte, avec un cahier des charges proprement spécifique, précise les conditions dans lesquelles doit être fabriquée, sur place, une pâtisserie pour qu’elle bénéficie de cette appellation, afin de lancer la chasse aux produits préfabriqués en usine, surgelés ou congelés, fabriqués ailleurs puis assemblés… Car, rien à ce jour n’est très précis dans le domaine de la conception et de la vente ensuite. Le consommateur serait bien souvent berné et ne peut juger du produit qu’il achète en faisant confiance, des fois à tort, à son pâtissier. En effet, on peut avoir ce titre dit professionnel sans être obligé, de par la loi, à fabriquer ses propres gâteaux mis en vente. Il y aurait, là encore, comme dans bon nombre d’autres domaines, des lacunes administratives, légales, juridiques qui seraient un peu floues pour ne pas dire très obscures.
Reste à savoir combien des quelque 230 pâtissiers recensés en Loir-et-Cher vont suivre ces consignes d’honneur qui leur permettront d’apposer sur la vitrine de leurs magasins le panonceau officiel prouvant la bonne utilisation de produits authentiques et de qualité, si possible locaux, puis leur apport de main-d’œuvre et de savoir-faire, dans le respect de leur clientèle. Quant aux autres, ce sera au consommateur de suivre, avec attention, les panneaux d’authentification placés, ici et là, comme les cailloux du Petit Poucet…ou de passer son chemin.
Richard MULSANS