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Editrice : elle choisit le Vendômois pour s’y installer

Rien ne prédestinait Dorothy Aubert à poser ses bagages en Vendômois. Avant de se mettre au vert, elle partageait son temps entre Paris, Bruxelles et bien d’autres capitales. Et ce sont justement ces multiples voyages qui l’ont conduite à Trôo.

Au-delà d’un aspect purement esthétique, personnel, le choix pour ce nouvel univers correspond également aux aspirations professionnelles de la passionnée de littérature. Loin de l’agitation des grandes villes, des trajets à rallonge, Trôo lui permet d’allier à la fois efficacité et bonheur au travail. «Le fait d’avoir une vue sur des paysages luxuriants et des maisons troglodytes, toute la journée, constitue une source de motivation supplémentaire.», confie-t-elle.

Titulaire d’un Diplôme d’État Approfondi (DEA), obtenu à la Sorbonne, c’est chez Michel Lafon que la globe-trotteuse a passé les cinq premières années de sa vie professionnelle. Une expérience qui lui a permis par la suite de co-fonder en 2015, avec une associée, une maison d’édition. Dénommée Belleville, cette aventure littéraire proposait une ligne éditorialiste orientée vers des pays peu connus. «Ce projet est né de la rencontre entre deux femmes amoureuses des Belles lettres. Nous travaillions toutes les deux dans le monde de l’édition. Notre but était de donner la parole aux personnes qu’on entend moins. Nous souhaitions ouvrir une fenêtre sur le monde, sur les cultures que l’on voit moins, essayer de donner la parole aux minorités.», raconte-t-elle. Cette création d’entreprise a été possible grâce à un crowdfunding de 6.000€ qui permettait de commander le premier livre édité, La Coiffure de la Mariée de l’autrice turque Seray Şahiner.

Mue par la passion des livres mais surtout par l’envie de proposer des inédits à ses lecteurs, elle a transformé Belleville plus tard en Tropisme, sa propre maison d’édition. «J’ai trouvé, il y a quelques années, que le paysage éditorial manquait parfois d’audace. Alors, je me suis dit qu’il était temps de publier les livres que j’avais envie de lire et qui apporteraient une autre vision du monde.», explique-t-elle. Depuis lors sont parus une trentaine de romans, vendus dans la plupart des librairies de France, de Belgique et de Suisse. «Nous avons récemment eu une première parution poche aux éditions 10/18», poursuit-elle. C’est une reconnaissance qui témoigne de la qualité du travail qu’elle réalise depuis quelques années.

Parallèlement à son activité entrepreneuriale, qu’elle exerce à titre bénévole pour l’instant, Dorothy Aubert est responsable de plusieurs collections jeunesse chez Hugo publishing, «New Way» et «Stardust».
Le lien avec les auteurs et ses collègues se fait par courriers électroniques ou par visioconférences. Parfois, lorsque cela est nécessaire, par exemple pour participer à un événement littéraire, elle se déplace.
Elle compte bien profiter de ses jeunes années, du calme, du beau, du dynamisme culturel du Vendômois et de son art de vivre pour continuer à se réinventer. Nous lui souhaitons la bienvenue au pays de Ronsard !

Rodolphe NDONG NGOUA

Le Petit Vendômois

Mensuel gratuit depuis 32 ans, tiré à 28 000 exemplaires, le Petit Vendômois se veut proche de ses lecteurs, familier et convivial, sérieux sans se prendre au sérieux, ambitieux sans prétention…à l’image du Vendômois. Dans ses colonnes, on y trouve le Vendômois de toujours: celui d’hier, celui d’aujourd’hui, celui de demain (agenda, spectacles, concerts, expositions, fêtes et manifestations diverses, informations, échos, histoires et curiosités).

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