Entretien avec Léa Poplin
En ce début d’année, Madame la Sous-préfète de l’arrondissement de Vendôme, Léa Poplin, dressait un premier bilan depuis sa prise de fonction en août dernier.
«Un travail de fond sur différents dossiers. Il ne faut pas voir en la fonction de sous-préfet uniquement les inaugurations» précisait Léa Poplin. En effet, cette femme de terrain, chaque jour, va à la rencontre des élus du territoire, des entreprises, des exploitations agricoles ainsi que des associations pour débattre des sujets qui les préoccupent et apporter des réponses à des interrogations légitimes.
Léa Poplin a repris, bien sûr, les dossiers déjà engagés comme le contrat de ruralité lequel, en cette fin d’année, déterminait l’orientation pour 2019 et 2020. Avec la mission «ruralité» confiée par le Préfet de Loir-et-Cher, Jean-Pierre Condemine, elle travaille avec ses services à des dossiers importants comme le désenclavement des territoires par le numérique, la désertification médicale, les maisons de service public ou les dossiers sur le développement rural avec les circuits de proximité. «Cela fait plus de 4 mois que je suis à Vendôme et deux sujets me semblent majeurs : la gare TGV avec un potentiel sous-exploité ainsi que la partie touristique du nord du département. Nous n’avons pas les châteaux de la Loire mais pour autant, il y a des choses extrêmement intéressantes à développer en matière d’attractivité sur le territoire» commentait-elle.
En effet, le tourisme vert est une possibilité de développement à 2 heures de Paris en voiture ou à 42 minutes avec le TGV. De plus, le projet à moyen terme de poursuivre une voie douce de Cloyes-sur-le-Loir jusqu’à Vendôme et de la prolonger jusqu’à la base nautique de Villiers-sur-Loir. «Mais, une fois cette attractivité constatée, qu’en fait-on ? Quelle restauration et quel hébergement pour les touristes ? Il faut réfléchir avec les professionnels du secteur car ils m’ont fait part de leur difficulté de recrutement. C’est pourquoi nous avons travaillé des saynètes avec des comédiens auprès des prescripteurs, Pôle emploi, la mission locale ou encore le Cap emploi pour que chacun puisse connaître l’univers de l’hôtellerie et de la restauration et recruter les profils intéressants» poursuivait la Sous-préfète. D’ailleurs, Léa Poplin poursuit son action également vers les autres entreprises qui ont besoin de main d’œuvre avec des formations construites par les professionnels eux-mêmes. «La mise en place d’une formation Tôlerie-chaudronnerie courant 2019, avec déjà 7 candidats inscrits. Il est toujours plus facile d’aller voir un demandeur d’emploi en lui proposant une formation qui débouchera sur un emploi» concluait-elle.