Éoliennes par ci, éoliennes par là
L’association de Sauvegarde du Pays de Ronsard ne baisse pas les bras et continue sa lutte contre le projet éolien sur la commune des Essarts.
Ce n’est plus un mais deux projets aujourd’hui qui sont prévus autour du petit village des Essarts. Le premier conduit par la société H2Air qui réunissait, sur 4 communes plusieurs éoliennes, s’est réduit sur la seule localité des Essarts. Arrive aujourd’hui le 2e projet sur 3km2 qui va d’Artins à Ternay en passant par Montrouveau. « Notre village est donc cerné par deux projets, l’un à l’ouest de la commune, l’autre à l’Est. Ce que n’ont pas compris ces sociétés pseudo-écologiques, c’est que les habitants n’en veulent pas. Nous venons d’envoyer un courrier adressé à H2Air avec copie à tous les élus du territoire ainsi qu’au préfet, seul décisionnaire avec ses services, la DREAL et les Monuments historiques. Des projets éoliens qui sont antinomiques avec les recommandations du SCOT qui parle de non co-visibilité d’éoliennes avec les Monuments historiques, ni avec la Vallée du Loir » détaille Alexandra Chauchereau, présidente de l’association combattante de Sauvegarde du Pays de Ronsard.
On est étonné que certaines sociétés d’éoliennes privées reviennent à la charge sur le territoire quand un certain nombre d’élus et d’associations ont pu faire casser des projets de ces promoteurs de pales destructrices. Car en effet, comme le souligne Eric Jarousse, trésorier de l’association, les éoliennes ont un impact paysager et patrimonial, un impact sur les habitants et sur la biodiversité quoi qu’en pensent les pro-éoliens. La preuve a pu être donnée par Sauvegarde du Pays de Ronsard en montrant plusieurs documents lors d’une réunion publique, dont cette photo montage qui depuis la mairie de Couture (Vallée de Ronsard) montrait l’environnement autour de la Possonnière une fois les 5 éoliennes construites. Une laideur dans le paysage et pour les 59 autres monuments historiques à proximité de la zone prévue, dans un rayon de 15km à la ronde.
L’association a pu également relever que la société dans son rapport de l’étude d’impact présenté pour la biodiversité, après 10 visites sur site, déclarait le peu de diversité de la faune présente. « Nous avons Yann et Natacha Batailhou, respectivement ingénieur écologue et naturaliste au sein de l’association, qui, en deux visites seulement, ont mis en évidence bien plus d’espèces vulnérables que le rapport d’H2Air dont ces 19 espèces inscrites sur la liste des oiseaux en situation critique sur la zone concernée. L’étude complète de la biodiversité en danger sera disponible dans quelques mois mais nous savons d’ores et déjà que l’étude d’impact de l’entreprise n’est pas recevable en l’état » objecte Eric Jarousse.
On pourrait à l’éclairage de toutes ces données négatives se poser légitimement la question : mais à qui profitent ces éoliennes en somme ? Affaire à suivre… de près !