En cette fin d’été et en ce mois de septembre, les espaces verts de Vendôme sont soumis à rude épreuve. Entre abattages et plantations, le paysage végétal de la ville se transforme, la municipalité mobilise ses forces.
Fin août, ce sont un platane et un marronnier qui ont été abattus à côté du Minotaure, rue Geoffroy Martel et rue Antoine de Bourbon. «Au début de l’été, nous avons reçu un rapport assez alarmant concernant ces deux sujets. Le platane et le marronnier étaient colonisés en partie basse par un champignon qui les avait fortement dégradés les arbres et présentaient un risque élevé de rupture» détaillait Hugues Aufranc, architecte paysagiste de la ville de Vendôme. Afin de prévenir tout accident, la collectivité a donc décidé à leur abattage après consultation de l’Architecte des bâtiments de France. «Avec un patrimoine arboré vieillissant, il est fort probable que ce triste évènement se reproduise dans les années à venir. Nous sommes responsables des arbres présents sur la voirie et de ce qu’ils peuvent endommager» expliquait Laurent Brillard, maire de Vendôme.
En ce début septembre, le parc Ronsard rentre lui aussi dans un réaménagement total. Des travaux qui dureront jusqu’au printemps prochain. «Déjà en juillet 2020, un fort coup de vent avait déchiré un marronnier du XIXe siècle. Cet accident qui par chance n’a engendré aucun dégât, ni dommage nous a interrogé alors sur l’état sanitaire global des arbres du parc. Nous avons pu grâce à ce diagnostic constater que le patrimoine végétal du parc était vieillissant, attaqué par des champignons ou la présence de chancres, constat qui s’est avéré avec la chute du saule pleureur cet été le long des berges de la mairie» poursuit le maire.
Après avoir effectué des recherches historiques, de mises en perspective du site dans son contexte urbain au cours des siècles et après l’examen précis de ses mutations et de son rôle dans le fonctionnement urbain, il a été constitué un projet pour cet écrin de verdure au cœur de la ville par la Direction de l’Environnement et des Espaces Verts sous l’égide de l’Architecte des bâtiments de France. Il a donc été décidé que le parc reprendrait le tracé du parc Impérial du second empire et accueillera de nouvelles plantations (près de 70 arbres replantés) afin de lui redonner de l’éclat et de l’attractivité.
Malgré ces abattages, la municipalité a comme ambition, la plantation de 1 000 arbres sur la mandature. Depuis 2020, 1/3 de l’objectif a été atteint avec en plus à l’automne près d’une soixantaine d’arbres replantés rue Anatole France. Une réflexion est également engagée pour aménager les nombreux ronds-points inexploités aux entrées de ville.
