Une esplanade Samuel Paty
Devant un nombreux public, d’habitants, de représentants de l’État, d’élus, de membres d’associations religieuses de toutes confessions, Christophe Marion, maire de Saint-Ouen, entouré de son conseil municipal, a su trouver les mots justes et militants lors de son discours d’inauguration de cette esplanade dénommée «Samuel Paty», professeur d’histoire-géographie assassiné au nom de la liberté et de la République.
Jour pour jour, un an après l’ignoble geste d’un islamiste fanatisé, la ville de Saint-Ouen baptisait, le 16 octobre, son esplanade devant la mairie et devant l’école publique du nom de Samuel Paty. Un acte fort que Christophe Marion, ancien professeur agrégé d’histoire lui-même et actuel directeur du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques à Paris, a su traduire en action au sein de sa commune. «Samuel Paty a payé de sa vie de n’avoir pas renoncé à affronter la contradiction et l’hostilité. C’est bien cette espérance, cette foi dans la liberté, la connaissance et la perfectibilité de l’homme, qu’on a tenté d’abattre voici exactement un an». Une plaque dorénavant posée devant la mairie, en accord avec la famille de Samuel Paty, pour souligner que, malgré des remarques de certains administrés qui se posaient la question du pourquoi lui plutôt qu’un autre, «tout ne se vaut pas ». Citant Voltaire, Popper, Jaurès ou Renan, Christophe Marion a formé le vœu que «l’assassinat de Samuel Paty ne puisse jamais être effacé de nos mémoires», que «la laïcité, seule garante de la paix civile et de l’ouverture sincère à l’autre, appelle cette tolérance de combat, exigeante, vigilante, ferme dans ses principes, sans renoncement».