Festiloir, des jeunes à la barre
Âgés de 18 à 32 ans, une vingtaine de jeunes a repris le flambeau de l’association montoirienne. Ils viennent de Paris, de Montoire et même d’Avignon, afin de promouvoir la danse traditionnelle française.
Bourrées berrichonne ou auvergnate, mazurka, polka, valses et bien plus encore, c’est ce que sont en train de concocter les vingt bénévoles de Festiloir, qui renaît de ses cendres. En effet, après une mise en sommeil de plus de dix ans, et sous l’impulsion de Thomas Duquenne, son nouveau président, l’association œuvre d’arrache-pied pour proposer, d’ici à quelques mois, un nouveau spectacle. Pour ce faire, ils ont fait appel à un chorégraphe professionnel, Sylvain Giraud, venu de Blois, qui dirige les répétitions. «On sent un véritable engouement, une attente, en particulier de ceux qui ont connu Festiloir et qui veulent le voir revivre», se réjouit Thomas. «On m’en a même parlé cet été au camping», il y travaillait pour la saison. Pour les soutenir, la municipalité a mis à disposition le gymnase Pasteur, un samedi sur deux, pour leurs répétitions.
«On nous encourage beaucoup, y compris du côté des autres associations, qui sont prêtes à nous aider», poursuit le président.
Par ailleurs, un appel aux musiciens est lancé. Mais des instrumentistes spécialisés : vielle à roue, accordéon, guitare, violon et pourquoi pas des cuivres ?
Au regard des fortes attentes en lien avec la renaissance de l’association, les «adhérents-danseurs» se veulent déterminés. Au gré des répétitions, ils prennent le temps d’affiner avec rigueur leur ouvrage pour proposer au public un spectacle à la hauteur de ceux délivrés par leurs aînés à la belle époque.
Pour ce faire, Thomas Duquenne s’est bien entouré. Mathis Barrault est le trésorier de Festiloir. À 19 ans, il poursuit ses études à Saint-Nazaire : un BTS en alternance conception et industrialisation en construction navale. À 21 ans pour sa part, la vice-présidente, Natacha Guégan-Fau, attaque sa troisième année de double licence mathématiques et mécanique. Enfin, Cyprien Guégan-Fau, 20 ans, est le secrétaire de l’association, il finalise sa deuxième année de double licence sciences et musicologie à la Sorbonne. Sans oublier les autres. Pas de hasard si l’association est accompagnée de Pauline Dufour, photographe de grand talent (voir photo).
Des têtes bien faites et bien pleines, on attend le jeu de jambes avec impatience.