Regard posé en VendômoisÉconomie et société

José, berger au long cours

Du 5 au 25 octobre, le Ligniérois, José Debenne, a accompagné un troupeau de près de 1.000 moutons dans une transhumance de plusieurs centaines de kilomètres quittant l’estive pour rejoindre leur bergerie habituelle.

 

Depuis la haute vallée de l’Ubaye, dans les Alpes de Haute-Provence, jusqu’au hameau de Bounas, dans le Var, au rythme du troupeau, de la météo et des contraintes environnantes. Un véritable défi pour ce randonneur sexagénaire qui a repris l’entraînement pour cette véritable aventure au cours de laquelle il a retrouvé d’autres bénévoles loir-et-chériens.
«J’avais déjà accompagné la montée l’année dernière et appris à évoluer au gré des conditions climatiques. Départ à 3h du matin, pause de midi à 17h et montée jusqu’à la nuit. En octobre, les horaires ont été forcément différents, agrémentés par quelques chutes de neige et autres réjouissances».

 

Fidèle, José Debenne est parti prêter main forte à un copain d’enfance Francis Girard et à son fils Félix, tous deux bergers. «Francis et sa femme, Marie-Chantal, sont originaires du Vendômois. Nous nous sommes connus dans le cadre des activités du MRJC (Mouvement rural de jeunesse chrétienne). Ils sont partis tous les deux il y a presque quarante ans pour constituer leur élevage ovin dans le Var, à Bauduen.»

 

«Au cours de l’estive, Francis a retrouvé deux autres éleveurs mais seul son troupeau est redescendu à pied. Accompagnés par quatre chiens Patou et un berger d’Anatolie, en plus des border-collies, nous avons complété la sécurité du troupeau par l’installation de filets tous les soirs autour du troupeau qui s’est enrichi d’une vingtaine de chèvres de Rove et d’ânes de bât.»
La présence humaine est tout aussi indispensable que ce soit pour effrayer certains prédateurs comme les loups qui sont présents dans ce secteur mais aussi pour régler le partage de la route avec les automobilistes.

 

Après cette aventure hors du commun, José est revenu en Loir-et-Cher, barbu et en forme. Après ce très grand bol d’air très frais, il est prêt à attaquer le confinement en s’évadant à loisir grâce aux quelque 250 photos prises au cours de cette transhumance.

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