La coordination rurale engagée dans la sauvegarde de l’agriculture
La Coordination rurale de Loir-et-Cher (CR 41), forte de 89 adhérents dans notre département, avec deux élus à la Chambre d’agriculture se veut une force de propositions concrètes plus que de contestations.
Son président, Philippe Motheron, par ailleurs président régional, céréalier à Prunay-Cassereau, a animé, à Blois, l’assemblée générale de son syndicat au cours de laquelle il a renouvelé les souhaits pour une agriculture permettant aux paysans de vivre en harmonie avec la nature et de leur métier avant tout.
La dernière manifestation avec tracteurs à Orléans pour faire entendre les revendications de la profession pourrait être suivie d’autres si les pouvoirs publics continuent à être frappés de surdité.
La CR 41 continuera à se mobiliser contre le système des zones de non-traitement (ZNT) à proximité des habitations et autres lieux de vie. «Au rythme où vont les choses, il n’y aura bientôt plus de terres à cultiver et cette disposition ne change rien car les produits utilisés et réglementés en France sont aux normes de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l‘alimentation, de l’environnement et du travail, alors que d’autres pouvant être acquis dans la zone européenne, cent ou mille fois plus dangereux que nos produits phytosanitaires nationaux, ne le sont pas. La France est clean ! Une certaine presse a pollué le cerveau des Français»
Les dégâts causés par les grands gibiers sont de plus en plus lourds à supporter financièrement et comme les maux ne font que s’aggraver, il faudra bien trouver une solution. Il en est de même du traitement «radical» des blaireaux qui transmettent bon nombre de maladies préjudiciables aux élevages.
Le président, en parfaite harmonie avec la salle composée d’une cinquantaine de membres, a stigmatisé l’agribashing avec des opérations de commandos venant perturber le fonctionnement des exploitations, ce qui est un viol de propriétés ; l’importation de soja sud-américain alors que le prix des cours est en baisse en France tout comme l’arrivée probable des produits importés du Canada, à la suite de l’accord donné par l’Europe dans le cadre du CETA ; l’interdiction du glyphosate. «Les paroles de Macron ont dépassé sa pensée», et, enfin, toutes les normes notamment agricoles qui freinent la vie des agriculteurs, les contraignent à des tâches complémentaires, mais prenantes, en plus de leur présence sur le terrain et découragent les jeunes qui veulent s’installer.
Le président encouragea, tant que cela était possible, les agriculteurs d’être présents sur les listes aux élections municipales car «nous devons être représentés et représentatifs» avant que Vincent Guilhem, directeur de Comparateuragricole.com ne donne des précisions sur la puissance du levier numérique dans la profession agricole, l’une des plus connectées économiquement parlant.