La gendarmerie comme une évidence
Dans le cadre d’une série d’articles présentant la gendarmerie de la compagnie de Vendôme, pour ce numéro de mai, nous sommes allés à la rencontre de Caroline Zajewski, gendarme sous-contrat qui a intégré la brigade de Mondoubleau depuis un an.
C’est une femme qui a fait le choix d’une carrière au service de la population et dont la mission, entre autres, est de faire respecter la loi. Fraîchement sortie de l’école de gendarmerie de Chaumont, en Haute-Marne, il y a un peu plus d’un an, le gendarme Caroline Zajewski avait pourtant choisi une voie totalement différente au début de ses études.
Diplômée d’un DUT Techniques de commercialisation et parallèlement sauveteur en mer du côté de sa Normandie natale, elle intègre une spécialisation dans le management sportif, à Nîmes, pour se diriger vers la direction d’un centre aquatique. «Par facilité plutôt qu’un emploi à l’usine ou dans un fast-food, mon père étant maître-nageur, j’ai très vite travaillé pendant les vacances et les week-ends dans un milieu aquatique, qu’il soit salé ou chloré. L’été, sur la plage, je côtoyais des renforts de gendarmerie. A échanger avec eux, ils m’ont vite convaincu de les rejoindre, que c’était ma voie », explique Caroline.
«La mission avant l’homme»
Après une formation de trois mois à Tulle, en Corrèze, elle s’engage en qualité de gendarme adjoint volontaire (GAV), et s’inscrit immédiatement à l’Ecole des sous-officiers de Chaumont, marquant ainsi sa volonté de devenir gendarme de carrière. Après un an de formation, dont huit mois à la caserne Damrémont et quatre mois à la brigade de Mondoubleau, elle devrait recevoir, en mars prochain, son 2e galon et sera donc titularisée.
«L’école nous a formés au terrain comme un militaire, j’ai donc intégré Mondoubleau au sortir de ma formation. J’aime l’action et ce n’est pas un hasard si j’ai choisi cette voie. Chaque jour c’est différent, on ne sait pas sur quelle intervention nous allons atterrir», poursuit-elle.
Le gendarme Zajewski sait déjà qu’elle ne s’arrêtera pas ce grade. Même si elle doit apprendre son métier, elle présentera à un moment opportun l’examen pour devenir Officier de police judiciaire (OPJ) qui implique bien plus de responsabilités. Une évolution stimulante qui ouvre la possibilité d’être en charge d’une enquête. Se remémorant des actions au sein de son service, elle se souvient d’une rixe, il y a un an, où l’intervention avec une collègue avait mis à l’épreuve ses acquis. «Lors du trajet en voiture, on se met dans une bulle protectrice pour se préparer psychologiquement. J’avais comme objectif de ne pas perdre de vue ma coéquipière. On est totalement en automatique, on doit assurer notre sécurité. L’adrénaline nous fait cogiter instinctivement. Le soir, en rentrant à la brigade, on analyse l’intervention», commente t-elle.
«La mission avant l’homme» c’est ce que l’on apprend aux gendarmes dans la formation, une phrase qui prend tout son sens avec Caroline Zajewski.