Le Foyer Arc-en-Ciel et son side-bike unique
Ce projet innovant d’un side-bike créé sur plus d’une année sortait au grand jour en cet après-midi froid de février au Foyer Arc-en-Ciel à Cormenon, fruit d’une collaboration avec Pierre Glottin, créateur de vélos depuis 4 ans à Mondoubleau.
On pouvait voir les sourires, la joie pour ce side-bike, prototype unique pour partager la gaîté de rouler sur la route pour tous les résidents. «C’est une sensation extraordinaire, de faire du vélo pour toutes les personnes à mobilité réduite et l’un à côté de l’autre pour discuter et partager. L’idée principale était d’apporter une solution de mobilité interne, de pouvoir faire profiter aux résidents de l’ESAT ou même de l’EHPAD bientôt, à tous ces gens qui ont cessé de faire du vélo» détaillait Loïc Tygat, directeur de l’Association pour personnes handicapées du Perche (Aphp). Un groupe de résidents du Foyer Arc-en-Ciel, encadré par Vivien et Pascal a donc participé en consacrant le vendredi après-midi à la conception de ce véhicule électrifié dans les ateliers du créateur Pierre Glottin. «Nous avons étudié plusieurs modèles. Type cargo avec un siège devant, type caravelle avec une plate-forme à l’arrière mais c’est effectivement la forme side, l’un à côté de l’autre, qui nous a séduits le plus» expose le fabricant de vélos.
A partir d’un vélo électrique acheté neuf, ce groupe de créateurs a pu se mettre à l’œuvre d’après les dessins de Pierre. Cintrer les tubes, assembler, peindre, monter, poncer, limer, l’utilisation de différents outillages et machines d’usinage au sein de l’atelier de Pierre a permis à chacun de s’expérimenter à de nouvelles techniques, différentes de leur travail. Des normes à respecter bien sûr comme pour le freinage bien plus conséquent car la structure en elle-même avec un fauteuil roulant alourdit l’ensemble. «Ces normes nous ont fait partir sur un vélo électrique pour déjà donner de l’inertie à l’ensemble. Le travail effectué ne concernait que la partie side qui vient se fixer sur le cadre du vélo, tout en adaptant l’ensemble» poursuit Claude Métais président de l’association Aphp. Il a même fallu limiter la vitesse du vélo pour descendre en dessous des 26km/h. «Cela reste de la promenade, le but c’est que les gens arrivent à destination sans accident» s’amuse Loïc Tygat. Avec le printemps qui s’annonce, ce side-bike va profiter à tous pour le plus grand bonheur… de tous.