Le Loir-et-Cher parraine le sous-marin nucléaire «Le Terrible»
Le Loir-et-Cher, loin d’être une patrie maritime, vient de parrainer l’un des fleurons de la flotte sous-marine de France, «Le Terrible», l’un des quatre sous-marins nucléaires français lanceurs d’engins (SNLE), à têtes nucléaires, composant la Force océanique stratégique (FOST).
Un bébé de 138 mètres de long, 12,5 de large, fort de 14.200 tonnes en plongée qui peut évoluer, sans se faire trop repérer, à 300 mètres de profondeur, en immersion maximale. Toute cela, grâce, entre autres à Marie-Hélène Millet, conseillère départementale, déjà plus ou moins marraine de «La Cassiopée», qui a soutenu le dossier de parrainage, accepté à l’unanimité par tous les conseillers, condition sine quanon pour qu’il aboutisse.
Nicolas Perruchot, président du Conseil départemental, a officiellement concrétisé ce parrainage, le troisième de ce type en France pour un département, en plus de La Haute-Marne et de la Vendée, avec les capitaines de vaisseau, Philippe Naudet, et de frégate, Cyrille Pungier, les deux commandants du Terrible, sous l’œil vigilant de Louis Giscard d’Estaing, président de l’Association des Villes Marraines des forces armées (AVMfa).
Une revue des troupes, avec l’équipage du Terrible, puis un défilé de haute tenue comme on n’en a rarement vus en Loir-et-Cher, ont marqué cette cérémonie officielle avant la signature des parchemins en véritable peau de mouton et l’échange de cadeaux en la salle Kléber-Loustau, en présence, notamment du ministre des relations avec le Parlement, Marc Fesneau ; des députés Maurice Leroy et Guillaume Peltier ; des sénateurs Jean-Marie Janssens et Jean-Paul Prince ; de Karine Gloanec-Maurin, députée européenne ; de la déléguée militaire départementale…et de tous les anciens marins de Loir-et-Cher, et il y en a ! Le tout suivi avec une attention particulière par les élèves des collèges de classes de 4èmes des collèges de Montoire sur le Loir et de Saint Laurent Nouan, qui seront les premiers jeunes Loir et Chériens à aller visiter la base militaire où est entreposé et gardé Le Terrible quand il n’est pas en mission secrète, sous les ordres directs du Président de la République lui-même. Les élèves ont pu s‘entretenir avec les marins, leur poser des questions, le tout sans langue de bois dans les réponses, et ils sont impatients d’aller in situ, sur l’Île Longue, dans le Finistère, pour poursuivre la suite de ces échanges verbaux.
Aux esprits chagrins qui vont demander combien cela va-t-il, encore, coûter, la réponse est simple : 4.000 €/an. Si cela peut encourager des carrières dans la marine, développer des échanges entre population civile et militaire, resserrer les liens entre l’Armée et la Nation, on reste dans la limite du raisonnable, surtout que, à ce jour, en plus des trois départements précités, plus de 160 villes sont marraines d’un bâtiment de La Royale.
Et puis, rêvons un peu en espérant voir un jour Le Terrible remonter la Loire jusqu’à Blois ou naviguer sur le Loir. Avec une bonne crue, on peut l’envisager…, un premier avril.