Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Le Perche, terre d’élevage

Bovins et caprins sont très présents dans le Perche où les éleveurs produisent aussi bien viande que lait et vendent comme matière première ou comme produits transformés.

 

A Romilly, l’EARL du Petit Perche a été un exemple concret de la complexité de la situation pour les producteurs de lait indépendants dont la capacité de stockage est contrainte.
«Avec quelque 1.500 chèvres en pleine lactation, les volumes s’accroissent rapidement ! Avec le confinement, nos réseaux habituels de distribution sont devenus inaccessibles ou ont cessé leur activité comme les restaurateurs. Nous avons transformé en fromages mais nos capacités de stockage sont loin d’être illimitées.» expliquait Yvan Pelletier, très impliqué pour la réouverture des marchés locaux autant au profit de sa filière que de celle du maraîchage ou autres productions.

 

Sur son exploitation, des solutions étaient imaginées comme, par exemple, le nourrissage des chevreaux au lait mais, cette option, outre le fait qu’elle n’est que partielle, ne répond pas au problème des autres producteurs.

 

D’ailleurs, pour la production laitière classique, la consigne a été donnée par le collecteur de diminuer les volumes tant que faire se pouvait.

 

Face à cette problématique des producteurs locaux, les marchés de village sont devenus une option non négligeable tout comme ce fut le cas pour les consommateurs qui préféraient se rendre sur la place de leur village que d’aller dans un supermarché où, d’ailleurs en début de confinement, la pénurie pouvait se faire sentir.

 

C’est ainsi que Mondoubleau ou La Ville-aux-Clercs mais aussi Naveil et bien d’autres communes ont relancé une tradition parfois éteinte depuis plusieurs années.

 

Reste à savoir si ce lien entre producteurs et consommateurs locaux se pérennisera en cette sortie de confinement.

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