Les Vendômoises sont solidaires

L’antenne de l’association « Femmes Solidaires », mouvement féministe, non sexiste, forte de 10000 membres en France, a été lancée à Vendôme en 2017 par un petit groupe de Vendômoises. Le 7 septembre, elle se constituera en tant que comité sous la désignation « Femmes Solidaires 41 » lors de sa première assemblée générale constituante en présence de Sabine Salmon, présidente du mouvement national.
Elles sont déjà seize à adhérer avant même la constitution de l’association Loir-et-Chérienne, seize à s’engager contre toutes les formes de discrimination. « Quand on s’intéresse au sujet, on pense qu’en France, bien plus que dans d’autres pays, le droit des femmes est respecté. Mais dés que l’on creuse un peu, on peut s’apercevoir des difficultés quotidiennes de celles-ci dans tous les domaines », détaille Elise Prellier, membre actif au sein de l’association vendômoise. Ainsi, Femmes Solidaires 41 souhaite contribuer à l’évolution des mentalités mais également informer et accompagner. Le sujet des cyber-violences les touche aussi, une nouvelle forme d’agression. « Sous couvert d’anonymat, ce sont des propos agressifs qui ont des conséquences psychologiques. Pour une adolescente qui avant rentrait chez elle, le harcèlement moral s’arrêtait. Aujourd’hui, ça la poursuit même jusque dans sa chambre », poursuit Stéphanie Grelet, autre membre actif du futur comité. Il est prévu des actions, et pas seulement sur la cyber-violence, dans les établissements scolaires à la demande des directeurs comme sur la laïcité, un domaine qui intéresse l’association.
La route est longue vers l’égalité
Depuis un an, l’antenne, qui deviendra association ce mois-ci, n’a pas chômé. Des réunions d’informations pour se forger une culture féministe avec en plus cette actualité brulante venue en cours d’année, l’affaire Weinstein et le harcèlement dans le milieu d’Hollywood ! « Nous avions organisé, le 8 mars dernier, une action symbolique pour la Journée des droits de la femme : une projection du documentaire Kim Bidalé à la Wish Association sur le problème de l’excision et l’infibulation, deux pratiques de mutilation sexuelle qui sévissent comme tradition en Ethiopie, un pays que suit l’association dans ses projets internationaux », expose Elise Prellier. Il est prévu comme actions, dés octobre, un stand d’information au festival des Rockomotives avec une campagne « Génération sexiste », et le 25 novembre lors de la Journée de lutte contre la violence faite aux femmes des actions en lien avec toutes les autres associations du département. « Nous avons également commencé un travail d’accompagnement avec trois femmes pour des dépôts de plainte après violence conjugale. Nous nous organisons pour mettre en place une permanence d’accompagnement, surement au Point d’accès au droit, car nous sentons bien qu’il y a une demande forte », appuie Elise.
Cette jeune association qui se met au service de toutes les Vendômoises, à l’origine récente au niveau national de la demande du retrait des cartes postales sexistes que l’on trouve dans les stations balnéaires, va trouver sa place dans le tissu associatif local. Car, même si les mentalités ont changé, on s’aperçoit au quotidien, que la route de l’égalité est encore longue pour toutes les femmes.
Contact : femmes.solidaires41@outlook.fr – 06 98 05 53 33.