Regard posé en VendômoisÉconomie et société

L’histoire sans fin en Vendômois

Le bulletin 2018 de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois vient de paraître. Cette année encore, un peu comme le printemps, il fait revivre le Vendômois d’hier pour comprendre celui d’aujourd’hui.

 

«La Société sort, chaque année, depuis ses plus de 150 ans d’existence, un bulletin riche d’articles qui éclairent l’histoire de notre vendômois», précise Bernard Diry, son président. En effet, la Société Archéologique du Vendômois relève chaque année dans sa publication ce caractère exceptionnel qu’a été le territoire,v rapprochant la petite histoire de la grande. Et dans ce nouveau numéro, l’éclairage se fait d’une série de 25 tableaux de la Trinité, des œuvres méconnues du XVIe et XVIIe siècle, tous inscrits aux Monuments historiques. «Un peu comme la Belle aux bois dormant, nous les avons remis en lumière. Cet article très détaillé est une première étape dans la réhabilitation d’une collection exceptionnelle d’œuvres picturales», poursuit le président. Déjà Raoul de Saint Venant, il y a un siècle, en avait fait l’inventaire. Mais ce qui est intéressant, c’est de les découvrir à nouveau sous l’œil du XXIe siècle, en complétant et en croisant les informations.

 

Gracchus Babeuf et Jean Hey

Un bulletin 2018 de plus de 180 pages pour retrouver aussi un article passionnant sur Gracchus Babeuf que l’on croyait pourtant connaître. «Il y a encore beaucoup de choses à découvrir sur ce personnage révolutionnaire. Il y a toutes les archives communales, une cinquantaine de pages à éplucher, notamment sur la disposition des geôles à l’époque du procès», souligne Jean-Claude Pasquier, historien local.

 

On y retrouvera, entre autres, un article très détaillé sur les nappes phréatiques, la publication d’un glossaire très amusant sur le patois de la région de Saint-Agil, une enquête sur un tableau l’Ecce Homo, de Jean Hey, qui se trouve au Musée de Bruxelles. Il aurait été commandé en 1494 par un certain Jean Cueillette, notaire et secrétaire de Charles VIII et seigneur de Chicheray à Pezou, un lien intriguant entre le célèbre peintre des Bourbons et notre Vendômois.

 

Chaque article soulève des pans entiers d’histoire, en même temps qu’il interroge autant de questions que de réponses, car l’histoire est toujours passionnante. On peut y revenir pour détailler un point historique, même si nombre de choses ont déjà été écrites, car à chaque siècle son approche différente. «Ca m’amuse toujours de lire que tel événement marque la fin de l’histoire. Comment voulez-vous qu’il y ait une fin à l’histoire ? Elle interviendra quand les hommes auront disparu. Tant qu’on est là, elle sera toujours là», conclut Gérard Ermisse, vice-président de la société savante du Vendômois.

 

Bulletin en vente à la Maison de la presse de Vendôme et directement au local de l’association, quartier Rochambeau. Permanence les mercredi et vendredi, de 14h à 17h, contacts@vendomois.fr

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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