Ouvrages sur le Loir, un entretien semé d’embûches
En cette période de niveau haut du Loir, les interventions sur les ouvrages sont rendues plus difficiles. Mais, l’urgence ne se plie pas à ce calendrier.
Au déversoir de Courcelles, sur la commune de Fréteval, le remplacement du câble est donc spectaculaire. Le site est classique pour un ancien moulin : le lit principal du Loir est barré d’un déversoir mobile et un bras de la rivière est dirigé vers le moulin. Ici, le déversoir est constitué de plusieurs plaques retenues en position haute par un câble qui présentait des faiblesses. Mais, il ne s’agit pas d’un simple remplacement comme initialement prévu, dont le coût était estimé à quelque 50.000 €. Sur place, il a été constaté que le fond était creusé sous le déversoir mais aussi et surtout que l’éperon de l’îlot, créé entre le lit principal et le bras sur lequel s’appuie l’ouvrage, avait pratiquement disparu. Il s’agit donc de renforcer l’ensemble grâce à un enrochement. Mais, pour intervenir dans l’eau et, a fortiori, en période haute, l’installation du chantier est complexe. Pour preuve, l’enrochement, dont le matériau est fourni par l’entreprise Minier, représente un coût de 17.000 € mais sa mise en place, conduite par SCAF 37, coûte plus de 40.000 € avec la mise en place d’un pont flottant et l’emploi de trois engins en simultané.
Au global, l’investissement sera de l’ordre de 180.000 €. De tels coûts, malgré le concours dans certains cas de l’État par le biais de l’Agence de l’Eau, conduisent les élus à envisager la mise en place de la taxe GEMAPI qui sera imputée aux propriétaires ainsi qu’aux entreprises.