Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Plus qu’un engagement, une noble mission !

Tout comme la chasse ou la corrida, l’armée est un sujet qui interpelle. Pas évident pour certains d’entre nous de trouver un sens dans le fait de chasser par plaisir plus que par nécessité, d’organiser des spectacles avec la mise à mort d’un taureau par pure tradition ou de voir des jeunes garçons et filles s’engager dans l’armée au risque d’être amené(e)s pour certain(e)s à perdre la vie ou à la retirer… Un monde sans armes, sans violences et donc sans police, sans militaires ? Idéal bien sûr, mais irréaliste malheureusement…

 

Benoît est Vendômois et pour lui c’est une évidence : «Devenir militaire, c’est avant tout vouloir servir un pays qui défend les valeurs universelles dans le cadre du maintien de la paix et dans les cas de conflits où les intérêts de la France et de sa population sont menacés. S’engager dans l’armée est une véritable démarche humaine et une belle école de vie. C’est un choix que j’ai fait en pleine conscience et en connaissance de causes et d’effets car c’est un métier à part du fait qu’il confère le droit de tuer ou de se faire tuer en toute légalité, dans un cadre précis et bien défini.»

 

Après deux ans de classes préparatoires, Benoît s’inscrit à l’ESCP-Europe (Ecole supérieure de commerce de Paris) pour obtenir son master. Son année de césure est l’occasion de vivre sa première expérience d’immersion dans l’armée avec un stage d’une durée de 6 mois (deux mois à l’Ecole d’officier à Saint-Cyr-Coëtquidan, un mois à l’Ecole d’infanterie de Draguignan et trois mois en corps de troupe à la Légion étrangère). Lors de ce contrat, Benoît est adoubé officier et reçoit son 1er sabre avant de servir en tant qu’officier de réserve et chef de section chez les Chasseurs alpins du 13e Bataillon basés à Chambéry. Il bénéficie de la formation “Montagne” et participe à la mission Sentinelle (opération de l’armée française déployée au lendemain des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, pour faire face à la menace terroriste).

 

Benoît est alors convaincu quant à sa vocation du métier des armes et sa volonté de rejoindre l’armée. Il décide de préparer le concours des OST (Officiers sur titre). Il fait alors partie des 20 personnes de moins de 25 ans titulaires d’un master 2 recrutées pour rejoindre les rangs du 1er Bataillon de l’Ecole militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan où il fait directement la dernière année de formation militaire : tir, tactique, combat, commandement, culture générale, langues étrangères… Admis, il rejoint la Promotion Général Saint-Hillier le 23 août 2017 pour une année qui se clôturera par le défilé sur les Champs-Elysées le 14 juillet 2018 !

 

Lors d’une cérémonie officielle, le 18 novembre dernier, Benoît et ses camarades ont été baptisés Saint-Cyriens en recevant de la part des Anciens leur grand uniforme, leur sabre (celui réservé aux Saint-Cyriens) et leur casoar, couvre-chef militaire (appelé shako) bleu surmonté du fameux plumet rouge et blanc.

 

Mais pourquoi ce nom de casoar ? Le 24 août 1855, pour la venue de la reine Victoria, l’empereur Napoléon III aurait imposé aux Saint-Cyriens, qui défilent devant elle, le port sur leur couvre-chef d’un plumet blanc et rouge, les couleurs de la Maison royale d’Angleterre. Peu contents d’être affublés de ce nouvel accessoire, les élèves Saint-Cyriens l’auraient surnommé casoar, en référence à l’oiseau coureur d’Australie du même nom, tout juste introduit au Jardin d’acclimatation de Paris. Ils comparaient alors avec dérision leur coiffe à la sorte de casque corné qui surplombe la tête du volatile…

 

Saint-Cyr est l’école des futurs chefs de l’Armée de terre française qui recherche des hommes et des femmes (aujourd’hui 1 fille parmi les OST mais environ 15% de femmes dans toute l’armée française) et qui participe à l’éducation et la formation des chefs les plus compétents, audacieux et volontaires possibles. Benoît fait partie de ces personnes qui ont souhaité donner un sens à leur vie professionnelle : «Avoir une vie riche et enthousiasmante au service des autres et des armes de la France, voilà ce qui me rend heureux ! »

 

B.G.

Le Petit Vendômois

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