Après la réunion de la ligue de protection des oiseaux de Loir-et-Cher (LPO 41), à Vineuil, l’un de ses membres les plus actifs, délégué départemental pendant des années, Didier Nabon, a été honoré, devant des membres de sa famille et, notamment, de tous ses amis de la LPO, dont l’actuelle déléguée départementale, Fabienne Guillaubey.
Philippe Sartori, vice-président du Conseil départemental et maire de Noyers-sur-Cher, avant de le promouvoir chevalier dans l’Ordre National du Mérite (ONM), retraça sa carrière au service de l’agriculture. «Drôle d’oiseau, homme engagé pour la biodiversité, pour la préservation de son territoire et de ses habitants, Didier Nabon, natif de Céré-la-Ronde (37), issu d’une famille agricole passa son certificat d’études avant de travailler à la ferme en suivant des cours du soir pour réussir le certificat d’aptitude et le brevet professionnel agricoles. Il intégra, à 24 ans, en 1970, la Chambre d’agriculture où il effectua toute sa carrière».
Didier Nabon se lance dans une course aux projets qui virent naître en Loir-et-Cher, le groupement de producteurs OVILEC (Agneau Berry Sologne), puis, avec une licence d’inséminateur ovin, le lancement de l’insémination artificielle avec l’INRA de Nouzilly, la création de la station d’avertissement parasitaire ovins sur les maladies abortives, le plan sanitaire ovin et, en 1985, la création de la journée ovine départementale de Pontlevoy, avant l’ouverture du marché aux laines de Souday. En 1991, naît le contrat d’objectifs Selles-sur-Cher, qui a abouti, avec l’appellation AOC, à plus de 750 tonnes/an, soit plus de 5 millions d’unités, à ce jour!
En 1997, le centre technique fromager est créé à Sancerre, avant le lancement du dossier du Perche Caprin et de son produit-phare, «Le Trèfle du Perche», qui n’a toujours pas abouti en AOC, depuis le lancement officiel du dossier en 2012, en relation avec l’INAO…Mais, ses successeurs poursuivent le combat.
Promu officier du Mérite agricole en mars 2006, Didier Nabon, à la retraite depuis cette date, ne reste pas inactif et fonde, alors, la LPO en Loir-et-Cher en essayant de sensibiliser, au maximum, les agriculteurs aux enjeux de la protection de la nature, car ils sont les acteurs principaux de la qualité et de la biodiversité, avec le dispositif «Oiseaux de nos fermes et de nos vignobles» pour retisser les liens entre citadins et ruraux. Suivent la mise en place des programmes «Des Terres et des ailes», pour offrir aux espèces qui ont déserté les campagnes, la possibilité de revenir s’y installer et à celles qui y sont encore présentes de pouvoir y rester, ainsi que des sessions de formation à destination des paysans sur le thème «L’oiseau, auxiliaire des agriculteurs», car 80% des insectes ont disparu en 30 ans, 50% des oiseaux en 20 ans et 95% des prairies ont trouvé une autre destination en un siècle. Enfin, en relation avec les responsables du zooparc de Beauval «Beauval Nature», centre de soins pour animaux sauvages en détresse, a été la dernière action de Didier Nabon et de la LPO, «au service des autres qu’ils soient à deux ou quatre pattes, à poils et à plumes», en grand défenseur de la biodiversité…!
